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Les mondes darwiniens

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[les mon des <strong>darwiniens</strong>]<br />

plasticité et donc d’analyser son évolution. En 1985, Russell Lande et Sara Via<br />

établissent les premiers modèles de génétique quantitative 33 permettant d’évaluer<br />

l’évolution de la « plasticité phénotypique » (la notion désormais employée<br />

pour qualifier la réponse phénotypique à l’environnement). Ces travaux annoncent<br />

une nouvelle voie de recherche. L’objectif principal est de clarifier l’action<br />

de la sélection sur la plasticité en elle-même et de façon distincte du trait. Ces<br />

modèles soulèvent de nouvelles questions. Il est possible de mesurer l’évolution<br />

de la plasticité pour une espèce dans des environnements qui varient (p.<br />

ex., le papillon Pontia a une pigmentation des ailes plus ou moins forte selon<br />

la saison à laquelle il se développe), mais il est également possible de chercher<br />

à mesurer la plasticité intergénérationnelle, lorsque des générations successives<br />

sont soumises à des environnements fluctuants (exemple : les effets du<br />

réchauffement climatique sur certaines plantes et leur transformation progressive).<br />

Afin de différencier ces deux situations, la notion de « traits labiles » ou<br />

« non labiles » est reprise à Schmalhausen. <strong>Les</strong> « traits labiles » font référence<br />

au fait que l’individu ajuste son expression phénotypique toute sa vie (p. ex.,<br />

une plante va réagir à la quantité d’eau dans le milieu toute sa vie), alors que<br />

of phenotypic plasticity in plants”, Annual Review of Ecology, Evolution and<br />

Systematics, 17 @.<br />

33. La génétique quantitative étudie la composante génétique expliquant la variation<br />

de caractères quantitatifs (la taille, la couleur du pelage, la vitesse de croissance,<br />

la concentration d’une molécule, etc.) et leur héritabilité. C’est devenu un outil<br />

classique en biologie (Fisher, 1930, The genetical theory of natural selection @,<br />

Clarendon Press ; Wright, 1951, “The genetical structure of population” @, Annual<br />

Eugenics, 15 ; Falconer, 1981, Introduction to quantitative genetics, Longman ; Roff,<br />

1997, Evolutionary quantitative genetics, Chapman & Hall) et a été l’objet d’un<br />

renouveau continu dans de nombreux champs de la biologie évolutive (Lande,<br />

1980, “Genetic Variation and Phenotypic Evolution During Allopatric Speciation”,<br />

The American Naturalist, 116 (4) @ ; Cheverud et al., 1983, “Quantitative genetics<br />

of development : genetic correlations among age-specific trait values and the<br />

evolution of ontogeny”, Evolution, 37(5) @ ; Lande & Arnold, 1983, “The measurement<br />

of selection on correlated characters” @, Evolution, 37(6) ; Slatkin, 1987,<br />

“Quantitative genetics of heterochrony”, Evolution, 41(4) @ ; Barton & Turelli,<br />

1989, “Evolutionary Quantitative Genetics : How Little Do We Know ?”, Annual<br />

Review of Genetics, 23(1) @ ; Shaw et al., 1995, “Changes in Genetic Variances<br />

and Covariances : G Whiz !”, Evolution, 49(6) @. C’est donc naturellement que<br />

ces techniques ont été employées pour l’étude de la plasticité phénotypique<br />

(Falconer, 1952, “The Problem of Environment and Selection”, The American<br />

Naturalist, 86(830) @ ; Via, 1984, “The Quantitative Genetics of Polyphagy in an<br />

Insect Herbivore. II. Genetic Correlations in Larval Performance Within and Among<br />

Host Plants”, Evolution, 38(4)) @.

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