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Les mondes darwiniens

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[les mon des <strong>darwiniens</strong>]<br />

est la descendance avec modification. Cependant, ce point a été âprement<br />

discuté et les interprétations divergent 48 .<br />

2. Selon Tassy & Barriel 49 , l’arbre est phylogénétique s’il permet une<br />

découverte a posteriori des homologies et des homoplasies. En particulier, la<br />

méthode de parcimonie nous permet une découverte de nos succès (homologies<br />

secondaires de de Pinna 50 ) et de nos erreurs (homoplasies) dans ce que<br />

nous avions supposé initialement comme caractères homologues (homologies<br />

primaires). Cette découverte permet de déduire l’état de chaque caractère<br />

chez chaque ancêtre hypothétique, aux nœuds de l’arbre. L’algorithme de<br />

Wagner 51 utilisé dans les méthodes de parcimonie contemporaines 52 maximisent<br />

ce que Farris 53 appelle l’« explanatory power », c’est-à-dire maximisent la<br />

contiguïté des états de caractères identiques, et donc l’explication de ces états<br />

par une ascendance commune, donc maximisent l’information phylogénétique<br />

sur les caractères 54 ; contenu informatif que Farris démontre supérieur dans<br />

un cladogramme que dans un phénogramme. En d’autres termes, les arbres<br />

qui ne supposent pas un maximum d’états de caractères expliqués par l’ascendance<br />

commune alors qu’ils pourraient le faire sont de mauvais arbres,<br />

ou dit autrement, des arbres non optimaux.<br />

Selon cette définition, les méthodes de distances sont incomplètes et sont<br />

qualifiées de « pseudo-phylogénies » par Tassy & Barriel 55 . <strong>Les</strong> principaux arguments<br />

que l’on peut généralement dégager sont :<br />

1. <strong>Les</strong> arbres de distances ne permettent pas d’inférence in fine sur l’homologie<br />

des caractères, puisque l’on ne travaille pas en prise directe avec leurs<br />

48. Cf. Brower (2000), “Evolution is not a necessary assumption of cladistics”, Cladistics,<br />

16 @. Rieppel (2005), “Popper and systematics”, Syst. Biol., 52 @.<br />

49. Tassy & Barriel (1995), « L’homologie, l’arbre généalogique et le cladogramme : un<br />

apologue », Bull. Soc. Zool. Fr., 120(4).<br />

50. de Pinna (1991), “Concepts and tests of homology in the cladistic paradigm”,<br />

Cladistics, 7 @.<br />

51. Wagner (1961), “Problems in the classification of ferns” @, in Recent Advances In<br />

Botany, University of Toronto Press.<br />

52. Darlu & Tassy (1993), Reconstruction phylogénétique, Masson @, p. 79.<br />

53. Farris (1979), “The information content of the phylogenetic system”, Syst. Zool., 28<br />

@ ; idem (1983), “The logical basis of phylogenetic analysis” @, in Platnick & Funk<br />

(eds.), Advances in cladistics, Vol. 2, Columbia UP.<br />

54. Tassy (1994), « <strong>Les</strong> arbres phylogénétiques et l’ancêtre absent », in Férida &<br />

Widlöcher (dir.), Colloque de la Revue internationale de psychopathologie, PUF.<br />

55. Tassy & Barriel (1995), « L’homologie, l’arbre généalogique et le cladogramme : un<br />

apologue », Bull. Soc. Zool. Fr., 120(4).

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