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Les mondes darwiniens

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[n i c o l as bredèche / évolution de robots autonom es et autr es c réatu r es artificielles]<br />

6 Et demain ?<br />

Pour aller plus loin, la définition même de créatures artificielles peut être<br />

reconsidérée. Au cours de ce chapitre, nous avons fait principalement<br />

référence à deux types de créatures : les robots autonomes, sujets d’étude de<br />

la conception en robotique, et leur pendant virtuel, les créatures virtuelles, qui<br />

intéresse en particulier les chercheurs en Vie Artificielle. Toutefois, cette classification<br />

est loin d’être rigide : le problème de la conception d’un robot peut se<br />

poser de manière semblable, qu’il s’agisse d’un robot réel ou d’un personnage<br />

dans un jeu vidéo. À l’inverse, l’étude de principes issus de la Vie Artificielle<br />

peut gagner à être réalisée sur robot autonome en prise avec la complexité<br />

d’un environnement réel. Enfin, il convient d’être prudent avec la définition<br />

même de ce que représente un robot autonome ; il est facile d’imaginer un<br />

robot mobile avec des roues, ou même un robot à l’image d’un animal ou de<br />

l’homme. En revanche, il est moins évident que cette définition couvre toutes<br />

les formes de structures dont les éléments interagissent entre eux. Prenons<br />

un exemple : imaginons une maison dont la structure est constituée de barres<br />

métalliques connectées entre elles, imaginons maintenant que chacune de<br />

ces barres puisse changer de longueur (il s’agirait alors de piston), alors cette<br />

maison peut être vue comme une structure active dont la forme générale<br />

résulte des interactions entre les différents éléments qui la constitue (les barres).<br />

Comment optimiser le comportement de chacun de ces éléments afin<br />

que la maison soit stable et habitable, même si la structure du sol change (par<br />

exemple en cas de tremblement de terre) ou si certaines parties se dégradent.<br />

Il s’agit là d’un parfait problème de conception automatique visant à l’autoorganisation<br />

entre créatures artificielles d’un essaim, créatures pourtant assez<br />

éloignées de l’image d’un robot que l’on peut se faire au premier abord.<br />

En ce qui concerne le passage à l’échelle, le développement impressionnant<br />

des outils de simulation en terme de précision et de puissance de calcul, en<br />

particulier grâce à l’utilisation de nombreux ordinateurs connectés entre eux,<br />

profite autant à la physique qu’à l’informatique. Il est aujourd’hui envisageable<br />

de simuler des systèmes plus complexes que jamais, et de mettre en œuvre<br />

à grande échelle des algorithmes d’évolution artificielle a priori coûteux. La<br />

mise à disposition d’une telle puissance de calcul permet déjà d’envisager<br />

des simulations à grande échelle, que ce soit en Vie Artificielle (des milliers<br />

d’individus en interaction) ou pour la robotique autonome pendant une phase<br />

de conception hors-ligne (un robot avec de nombreux degrés de liberté). Bien<br />

entendu, la puissance de calcul n’est pas une solution au problème du pas-

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