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Les mondes darwiniens

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[n i c o l as bredèche / évolution de robots autonom es et autr es c réatu r es artificielles]<br />

des opérateurs de variation simples, mais efficaces peuvent être définis à leur<br />

tour. Par exemple, on peut définir un opérateur dit de « mutation » qui crée<br />

un nouveau génome en recopiant un génome existant avec une probabilité<br />

très faible de modifier chacune des valeurs de la liste pendant la recopie. Cet<br />

opérateur pourra avoir comme résultat un réseau de neurones artificiels au<br />

comportement proche de celui dont il est dérivé, c’est-à-dire qu’il permet une<br />

exploration locale autour d’un génome prometteur. De même, si la probabilité<br />

de modifier les valeurs lors de la recopie est forte, alors cet opérateur agira<br />

dans le sens d’une recherche globale, en générant des génomes très différents<br />

de ceux d’origine. Si cette approche reste simple, elle permet déjà d’obtenir des<br />

architectures de contrôles performantes, en particulier lorsque la structure du<br />

réseau fixée a priori a fait l’objet d’un choix attentif du concepteur. Bien sur, il<br />

existe aussi de nombreux algorithmes de neuroévolution qui s’intéressent à<br />

l’évolution de la structure même du réseau de neurones : même si l’espace de<br />

recherche est plus vaste, donc plus long à explorer, et les opérateurs de variation<br />

moins évidents à décrire, on espère favoriser la découverte de réseaux<br />

plus performants 17 .<br />

Exemple 2 : évolution et développement de la morphologie d’une créature<br />

artificielle. Prenons un second exemple de représentation, à propos de l’évolution<br />

simultanée de la morphologie et de l’architecture de contrôle. Depuis<br />

le début des années 1990, le problème de la représentation de la morphologie<br />

d’une créature artificielle consiste à trouver un plan de construction<br />

décrivant l’assemblage d’éléments plus simples. Cette approche ressemble<br />

à celle qu’aurait un architecte : on décrit explicitement chaque étape de la<br />

construction d’une structure (par exemple, un robot) et il suffit ensuite de lire<br />

cette séquence d’instructions pour obtenir un résultat (cette dernière étape est<br />

celle de la mise en correspondance entre génotype et phénotype évoquée plus<br />

haut). Toutefois, les opérateurs de variation à mettre en œuvre sur de telles<br />

représentations se sont révélés peu efficaces : les plans de construction sont<br />

souvent représentés sous forme d’arbres ou de graphes, et la manipulation<br />

de telles structures avec des opérateurs de mutation ou de recombinaison<br />

17. Stanley & Miikkulainen (2002), “Efficient Evolution of Neural Network Topologies”<br />

@, Congress on Evolutionary Computation (CEC) ; Stanley, D’Ambrosio & Gauci<br />

(2009), “A Hypercube-Based Indirect Encoding for Evolving Large-Scale Neural<br />

Networks” @, Artificial Life Journal ; Mattiussi & Floreano (2007), “Analog Genetic<br />

Encoding for the Evolution of Circuits and Networks” @, IEEE Transactions on<br />

Evolutionary Computation, 11(5).

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