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Les bamakois diplômés de Paris

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À l’i<strong>de</strong>ntique du modèle scolaire français dans ses structures <strong>de</strong> fonctionnement<br />

(inscription <strong>de</strong>s élèves dans un établissement, leur passage <strong>de</strong> classe en classe,<br />

système <strong>de</strong> notes, etc.), l’enseignement public et privé au Mali se fait en français et<br />

comporte trois niveaux :<br />

- L’enseignement Fondamental divisé en <strong>de</strong>ux cycles. Le Fondamental 1 <strong>de</strong> six<br />

ans permettant, à terme, d’acquérir le CEP (Certificat d’Etu<strong>de</strong>s du Premier<br />

cycle) et le Fondamental 2 <strong>de</strong> trois ans, sanctionné par le DEF (Diplôme<br />

d’Etu<strong>de</strong> Fondamentale).<br />

- L’enseignement secondaire (le lycée) qui est <strong>de</strong> trois ans pour le secondaire<br />

général et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à quatre ans pour le technique ou le professionnel.<br />

- L’enseignement supérieur.<br />

tel-00708235, version 1 - 14 Jun 2012<br />

<strong>Les</strong> écoles privées recrutent <strong>de</strong> manière sélective ses élèves, ne serait-ce que par<br />

le prix d’inscription <strong>de</strong> cette filière en expansion. Par exemple, l’école privée<br />

Moribougou – dans laquelle j’ai mené une partie du travail <strong>de</strong> terrain à Bamako –<br />

coûte 5000 FCFA par enfant et par trimestre, somme qu’il faut multiplier par le<br />

nombre d’enfants scolarisés dans chaque famille 1 . À cela, il faut ajouter l’achat <strong>de</strong>s<br />

livres scolaire, <strong>de</strong>s fournitures, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux uniformes par an, mais aussi l’argent <strong>de</strong><br />

poches pour financer les déjeuner, les sorties d’après l’école ou encore quelques<br />

éléments à la mo<strong>de</strong> (je me souviens d’un élève <strong>de</strong> cinquième année - Cm2 - me<br />

montrant fièrement ses chaussures « spi<strong>de</strong>rman »). Bout à bout, les frais <strong>de</strong> scolarité<br />

mensuels d’une famille, pour ce qui est du cycle privé, peuvent aisément dépasser le<br />

SMIG malien (entre 30 000 et 40 000 FCFA). Papus, fils <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin, a suivi le cycle<br />

privé à Bamako, tout comme ses frères et sœurs :<br />

« Je suis le cinquième d’une famille <strong>de</strong> onze et on a tous fait l’école. Pour le<br />

papa, c’était obligatoire. […] On était dans une école privée, ce n’est pas<br />

gratuit, ah non ! Si tu fais le calcul… Mais je crois pas que l’école soit<br />

gratuite… même l’école publique, ça coûte.» Papus.<br />

1 Au Mali, le nombre d’enfant moyen par femme est <strong>de</strong> 5,1. On peut ici émettre l’hypothèse que, compte<br />

tenu du coût <strong>de</strong> l’école (publique comprise même si son coût est sans comparaison avec l’école privée),<br />

les familles ne scolarisent pas tous leurs enfants. Hervé Jezequel souligne par ailleurs que les stratégies<br />

<strong>de</strong> scolarisation varient en fonction <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’enfant dans la hiérarchie familiale. Op.cit.,<br />

Jézéquel, 2003, p. 422.<br />

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