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Les bamakois diplômés de Paris

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tel-00708235, version 1 - 14 Jun 2012<br />

l’Est) pendant que l’ouverture du Pont <strong>de</strong> Badala permettait une première occupation<br />

<strong>de</strong> la rive sud (Badalabougou).<br />

De 1966 à 1987, la population <strong>bamakois</strong>e est passée <strong>de</strong> 161 284 à 646 161<br />

habitants. Elle est quatre fois plus nombreuse (d’après le recensement généralement<br />

considéré comme sous-estimatif) 1 . En 1968, l’État cesse <strong>de</strong> contrôler les flux<br />

migratoires vers la capitale, ce qui provoque le doublement <strong>de</strong> la population en six<br />

ans. En 1987, la population double à nouveau.<br />

L’extension géographique <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bamako est la conséquence évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong><br />

cet accroissement démographique : <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong>s quartiers centraux, mais surtout<br />

une extension <strong>de</strong>s périphériques due à une intense installation dans les quartiers dits<br />

« spontanés » (Bankoni, Sikoroni, Fajigila au Nord, et la quasi-totalité <strong>de</strong>s quartiers<br />

du Sud du fleuve – Sabalibugu, Jikoroni Para, Bako Jikoroni, Magnambougou).<br />

Quelques quartiers tramés sont installés dans ces zones éloignées du centre<br />

(Lafiabugu à l’ouest, Jelibugu à l’est, Sogoninko, Daudabugu au Sud). D’une<br />

superficie <strong>de</strong> 1620 hectares en 1960, Bamako couvrait 7000 ha en 1983 2 .<br />

Enfin, dans la <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong>, l’urbanisation s’est prolongée très loin du centre<br />

pour rejoindre la première couronne <strong>de</strong> villages périphériques, produisant d’immense<br />

ensembles au statut juridique confus (Sebeninkoro, Samé à l’ouest, Moribabugu à<br />

l’est, Niamakoro et Yirimajo au Sud) alors que <strong>de</strong>s lotissements périphériques sont<br />

tracés au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s villages 3 .<br />

Pour <strong>de</strong>s chiffres plus actuels - mais en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> où mes<br />

interlocuteurs ont vécu au Mali (entre 1970 et 2000) - Bamako comptait, en 2009,<br />

1 809 106 habitants pour une superficie <strong>de</strong> 26 700 hectares. Ce rythme <strong>de</strong> croissance<br />

urbaine est le plus élevé d’Afrique et le sixième au mon<strong>de</strong> si l’on en croit les<br />

statistiques produites par le laboratoire City Mayor 4 .<br />

1 Yamadou Diabaté, <strong>Les</strong> migrations inter-quartier dans le district <strong>de</strong> Bamako et leurs inci<strong>de</strong>nces<br />

sociodémographiques sur le secteur oriental : le cas <strong>de</strong> jelibugu Bamako, Mémoire ENSUP (Ecole<br />

Normale Supérieure), 1987, [pages indisponibles] ; cité par Robert Vuarin, « Solidarité, parenté et<br />

urbanisation à Bamako », Etu<strong>de</strong>s maliennes, n°45, Institut <strong>de</strong>s sciences humaines, 1991, p.30.<br />

2 Op.cit., Vuarin, 1991, p. 30.<br />

3 Ces informations sur l’urbanisation <strong>bamakois</strong>e ont été tirées <strong>de</strong> l’article <strong>de</strong> Robert Vuarin,<br />

« Solidarité, parenté et urbanisation à Bamako », Etu<strong>de</strong>s maliennes, n°45, Institut <strong>de</strong>s sciences<br />

humaines, 1991, pp. 23-43.<br />

4 Lien internet : http://www.citymayors.com/statistics/urban_growth1.html, [consulté le 26 mars<br />

2010].<br />

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