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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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s. de mot<br />

@entre les CI<br />

du mot<br />

<strong>syntaxe</strong><br />

@règles de dépendance <strong>et</strong> de cooccurrence<br />

des unités en présence<br />

s. immédiate<br />

@entre les CI<br />

du syntagme<br />

FIG. 3.14 – Types de <strong>syntaxe</strong><br />

s. argumentale<br />

@entre les CI de<br />

<strong>la</strong> proposition<br />

pression d’un procès <strong>et</strong> de ses participants au travers du prédicat <strong>et</strong> de ses arguments;<br />

elle fonde l’énoncé, lui pourvoyant simultanément les caractères @unité linguistique<br />

complète <strong>et</strong> @transm<strong>et</strong> un message.<br />

Adoptant c<strong>et</strong>te tripartition, nous pensons que le concept de <strong>syntaxe</strong> que nous avons<br />

défini plus haut doit être subdivisé (figure 3.14). De c<strong>et</strong>te façon, <strong>la</strong> formation de droiture<br />

(Document 1236–07, 7) ou tresfons (Document 1236–07, 3) par affixation d’une<br />

base est un fait relevant de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> de mot, alors que <strong>la</strong> combinaison de ces unités<br />

avec un mot comme lor est un fait de <strong>syntaxe</strong> immédiate:<br />

«[N]os aiderons le vesque <strong>et</strong> l’eglise de lor droitures a maintenir [. . .]» (Document<br />

1242–05–02, 10).<br />

Les re<strong>la</strong>tions qui unissent nos <strong>et</strong> le vesque à aiderons relèvent quant à elles de <strong>la</strong><br />

<strong>syntaxe</strong> argumentale.<br />

3.2.3.2 Des marques à tous les niveaux<br />

Considérons exclusivement les marques de re<strong>la</strong>tions: si <strong>la</strong> partition de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> en<br />

trois zones est légitime, <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue doit fournir les moyens d’exprimer les re<strong>la</strong>tions <strong>dans</strong><br />

ces trois zones. Nous nous attendons donc à trouver des marques: 1/ qui explicitent<br />

<strong>la</strong> formation des mots; 2/ qui indiquent les re<strong>la</strong>tions immédiates; 3/ qui indiquent les<br />

re<strong>la</strong>tions argumentales.<br />

a. Syntaxes argumentale <strong>et</strong> immédiate. Le fait qu’une unité soit accordée à une autre<br />

peut relever de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> immédiate, – comme c’est le cas <strong>dans</strong> lors sayaus ci-dessus<br />

–, ou de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> argumentale – comme <strong>dans</strong> nos aiderons. . . <strong>dans</strong> l’exemple abordé.<br />

Toute marque est susceptible de jouer simultanément à ces deux niveaux de <strong>syntaxe</strong>.<br />

Il faudra donc être attentif à ces superpositions. Ainsi, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> phrase suivante,<br />

«[N]os volons ke ces choses soient estaules [. . .]» (Document 1242–05–02, 18).<br />

<strong>la</strong> marque du pluriel présente <strong>dans</strong> choses est impliquée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion immédiate qui<br />

lie ce mot à ces <strong>et</strong> contribue également à exprimer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion (de <strong>syntaxe</strong> phrastique)<br />

qui existe entre choses <strong>et</strong> soient: le fait que ces deux mots s’accordent indique qu’ils<br />

fonctionnent ensemble.<br />

b. Syntaxe de mot. Au niveau de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> de mot, le phénomène est différent.<br />

Comme c’est le cas pour le français moderne (Sout<strong>et</strong> 1998, 5), il nous semble qu’en<br />

ancien français, les constituants du mot n’entr<strong>et</strong>iennent de re<strong>la</strong>tion syntaxique directe<br />

qu’avec le reste du mot qu’ils servent à former. En conséquence, <strong>la</strong> seule cooccurrence<br />

d’une base (ou d’un radical, ou d’un thème) avec une désinence qui lui est compatible<br />

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