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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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mais également certains procédés typographiques comme l’emploi des caractères, l’espace<br />

b<strong>la</strong>nc entre les signes, <strong>et</strong>c.» (Védénina 1989, 1, nous soulignons).<br />

Ce<strong>la</strong> pris en compte, on constate que les définitions des topogrammes de Jacques Anis<br />

<strong>et</strong> de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> de Nina Catach recouvrent également ces procédés. C<strong>et</strong>te dernière<br />

nous livre son point de vue <strong>dans</strong> son Que sais-je? sur <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> (1996, 7–8):<br />

«L’étude de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> peut se comprendre au sens <strong>la</strong>rge ou au sens étroit.<br />

Au sens <strong>la</strong>rge, <strong>la</strong> mise en page (MEP) comportera les signes, 39 mais aussi tous les procédés<br />

typographiques de mise en valeur du texte, titres, marges, choix des espaces <strong>et</strong> des caractères,<br />

<strong>et</strong>[,] au-delà[,] agencement général des chapitres <strong>et</strong> façonnement du livre. Au sens<br />

étroit, on lui accorde en général une quinzaine d’éléments graphiques étroitement liés au<br />

texte alphabétique: essentiellement séparateurs (virgule, point-virgule, point final, d’exc<strong>la</strong>mation,<br />

d’interrogation, de suspension); <strong>et</strong> signes de communication ou de «message» (deux<br />

points, guillem<strong>et</strong>s, tir<strong>et</strong>s simples ou doubles, parenthèses, croch<strong>et</strong>s). Il est nécessaire d’y<br />

ajouter l’usage des b<strong>la</strong>ncs <strong>et</strong> des majuscules, piliers, avec le point, les plus anciens de <strong>la</strong><br />

<strong>ponctuation</strong>, plus que jamais indispensables.» (italiques <strong>dans</strong> le texte).<br />

Traduit <strong>dans</strong> notre système conceptuel, <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> ainsi «é<strong>la</strong>rgie» (le sens restreint<br />

dépasse déjà notre propre définition en intégrant les «b<strong>la</strong>ncs» <strong>et</strong> les «majuscules»)<br />

comprend l’emploi des topèmes <strong>et</strong> celui des hétérogrammes, ce qui revient à<br />

regrouper <strong>dans</strong> une catégorie unique deux ou trois types de scriptèmes fondamentalement<br />

différents selon le point de vue adopté pour <strong>la</strong> conceptualisation – au moins<br />

quatre caractères différencient ces unités. Il y a dès lors lieu de justifier ce regroupement:<br />

quels caractères ces unités auraient-elles en commun?<br />

b. Présupposé fonctionnel. La plupart des études actuelles, dont celles qui ont porté<br />

sur <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> médiévale (→0.1.1), adm<strong>et</strong>tent d’emblée que les hétérogrammes<br />

<strong>et</strong> les topèmes «fonctionnent souvent ensemble (en se complétant ou en se remp<strong>la</strong>çant)»<br />

(Lavrentiev 2000, 26) pour remplir des fonctions spécifiques. Il est certes envisageable<br />

de se fonder sur c<strong>et</strong>te complémentarité comme hypothèse de travail, mais<br />

nous ne le ferons pas. Le terme <strong>ponctuation</strong> continuera d’être appliqué ici aux seuls<br />

ponctogrammes. L’étude des re<strong>la</strong>tions entre les ponctogrammes <strong>et</strong> le reste du système<br />

graphique ne sera pas abordée <strong>dans</strong> les pages qui suivent.<br />

Le statut des «b<strong>la</strong>ncs», qui relèvent des topèmes de notre système, mérite néanmoins<br />

qu’on s’y intéresse. Nina Catach (1980, 18) le justifie pleinement <strong>dans</strong> les<br />

termes suivants:<br />

«Cependant, on ne peut se satisfaire longtemps d’une délimitation aussi étroite (dix à onze<br />

signes) du secteur considéré.<br />

[. . .] En l’absence de <strong>ponctuation</strong>, que reste-t-il? Un b<strong>la</strong>nc, lequel est déjà un signe, le plus<br />

primitif de tous, ‹un signe en négatif›.»<br />

Nous adhérons à c<strong>et</strong>te idée moyennant de p<strong>et</strong>its ajustements. Il nous semble qu’il n’y a<br />

pas de «b<strong>la</strong>nc» en l’absence de ponctogramme, mais une absence: les plérétopes mobilisés<br />

n’ajoutent pas un «b<strong>la</strong>nc», ils structurent l’espace en fonction des grammèmes<br />

en présence. Il reste toutefois évident que <strong>la</strong> valeur de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> ne peut être envi-<br />

39 C’est-à-dire, les signes de <strong>ponctuation</strong> au sens étroit, que l’auteur définit plus loin – voir plus<br />

bas <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te même citation.<br />

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