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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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argument [P0 (auxiliaire)] [P0 (auxilié)] <br />

FIG. 3.35 – Structure de P0 complexe (l’auxilié est argumental)<br />

[P0 (auxiliaire)]<br />

R2<br />

[auxilié]<br />

argument <br />

FIG. 3.36 – Structure de P0 complexe (l’auxilié n’est pas argumental)<br />

formes construisent ensemble le prédicat)? La hiérarchie serait soit celle représentée<br />

<strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.35, soit celle représentée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.36.<br />

3.4.3.2 Position adoptée<br />

Il est vrai que l’on rencontre des cas de coordination (→3.4.7.2) qui montrent bien<br />

que les auxiliés peuvent être multipliés sans qu’il y ait besoin de répéter l’auxiliaire.<br />

Ces auxiliés peuvent même avoir chacun leur schéma argumental propre, comme en<br />

témoignent:<br />

«La u li amone devant dite fut afaitié ma [17] damme l’abbeesse [. . .] <strong>et</strong> li conisance<br />

de iii bonirs d’alu devant dis fai<strong>et</strong>e, furent hommes de Cize [18] Deus [. . .]» (Document<br />

1265–04–15, 16).<br />

«<strong>la</strong> l<strong>et</strong>tre ki faite en est <strong>et</strong> saieleie de saial de <strong>la</strong> citeil de Liege <strong>et</strong> del [7] hospitaal de San<br />

Jehan.» (Document 1273–12, 6).<br />

Certaines coordinations m<strong>et</strong>tent sur le même pied deux schémas différents: le premier<br />

avec un R2 attributif (voir p. 94), le second avec un auxilié:<br />

«tot li arrerage <strong>et</strong> tot li besten ki unt esté entr’eaus sunt quite <strong>et</strong> totes les males amors<br />

par-[15]-donees» (Document 1270–05–10, 14).<br />

Cependant, du point de vue sémantique, forme auxiliée <strong>et</strong> auxiliaire fonctionnent<br />

de concert: <strong>la</strong> suppression de l’une ou l’autre des deux formes modifie radicalement<br />

les catégories aspectuelles <strong>et</strong> temporelles exprimées <strong>dans</strong> l’énoncé. Or, le prédicat est<br />

vu comme le siège exclusif de ces catégories. Parallèlement, du point de vue morphosyntaxique,<br />

le statut de <strong>la</strong> construction change si on r<strong>et</strong>ire l’auxiliaire, puisque <strong>la</strong><br />

phrase se définit notamment par <strong>la</strong> présence d’un morphème personnel <strong>dans</strong> le lexème<br />

verbal.<br />

D’autre part, <strong>la</strong> commutation qu’on pourrait faire entre l’auxilié accompagné de<br />

ses arguments <strong>et</strong> une forme du pronom, si elle est envisageable, n’est pas attestée <strong>dans</strong><br />

le corpus, mais on peut aisément construire:<br />

*Johans, [. . .] ki l’astoit, vient par devant moi.<br />

On voit ici que les commutations opacifient complètement le sens du procès dénoté<br />

<strong>et</strong> l’orientation. Pareillement, les formes passives se caractérisent par une orientation<br />

primaire (vers S1) du prédicat vers le patient, mais c<strong>et</strong>te orientation ne subsiste pas<br />

quand <strong>la</strong> phrase<br />

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