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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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FIG. 2.3 – Exemple de réalisation (Document 1272–07–08, 1)<br />

à r<strong>et</strong>rouver des conceptions actuelles <strong>dans</strong> les pratiques anciennes fausserait l’analyse<br />

(Boutier 2001, 431).<br />

C<strong>et</strong>te description de <strong>la</strong> forme doit précéder celle de <strong>la</strong> substance pour deux raisons:<br />

1/ <strong>la</strong> substance n’est intéressante que parce qu’elle sert à <strong>la</strong> construction de <strong>la</strong><br />

forme; 2/ <strong>la</strong> forme nous est intuitivement accessible parce que, <strong>dans</strong> notre corpus,<br />

nous comprenons en grande partie le message véhiculé, sa pertinence. Voilà une démarche<br />

qui implique inévitablement le danger de catégoriser a priori – <strong>et</strong> parfois de<br />

se tromper devant une écriture inconnue. Il importe donc de ne jamais oublier que l’on<br />

raisonne sur des représentations, qui, en tant que telles, peuvent être revues en fonction<br />

de remises en question théoriques. Prenons par exemple <strong>la</strong> réalisation visible <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> figure 2.3. Pour être utilisable, c<strong>et</strong>te réalité a dû être transcrite, c’est-à-dire réduite<br />

à une représentation de sa forme. C<strong>et</strong>te réduction se fonde sur un principe de ressemb<strong>la</strong>nce:<br />

il y a <strong>dans</strong> les documents des réalisations graphiques qui se ressemblent <strong>et</strong> que<br />

nous pouvons considérer comme étant identiques, parce que leur tracé est simi<strong>la</strong>ire<br />

(ressemb<strong>la</strong>nce sur le p<strong>la</strong>n de l’expression), <strong>et</strong> parfois parce qu’elles ont c<strong>la</strong>irement <strong>la</strong><br />

même valeur. Dans le premier cas, le plus fréquent face à un matériau inconnu, <strong>la</strong><br />

transcription est impressionniste. Ainsi, on transcrira l’image donnée ci-dessus 11 :<br />

«a tous cheaus quí ces preſens l<strong>et</strong>res veront · nos li homme de ciſe deu [. . .]»<br />

Si l’on peut rapidement – par simple commutation avec teus, par exemple – prouver<br />

que ‹o› 12 est bel <strong>et</strong> bien une forme d’expression exprimant une valeur, en l’occurrence<br />

distinctive (→2.2.2.1), l’écriture médiévale comporte par contre des ‹í› qu’on identifie<br />

comme tels avec un œil moderne, mais dont on ne peut évaluer <strong>la</strong> pertinence: l’alternance<br />

entre <strong>la</strong> présence ou non de l’accent pourrait tout à fait être libre <strong>dans</strong> l’ensemble<br />

de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue écrite que nous analysons, ou simplement <strong>dans</strong> un idiolecte particulier.<br />

Par ailleurs, nous avons transcrit ‹·› au milieu de <strong>la</strong> ligne; de même, on aurait transcrit<br />

les puncti qu’on r<strong>et</strong>rouve <strong>dans</strong> <strong>la</strong> photographie 2.3 ci-dessus <strong>et</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 2.4<br />

au milieu de <strong>la</strong> ligne, sans aucune distinction. Avant d’avoir étudié le phénomène en<br />

détail, il n’est pas possible d’affirmer avec certitude que l’on a bien affaire à plusieurs<br />

occurrences d’une même unité. On voit donc qu’à côté de transcriptions ne faisant pas<br />

11<br />

Les exemples cités <strong>dans</strong> ce chapitre sont des transcriptions diplomatiques qui conservent les<br />

faits suivants: accents; oppositions entre ‹s› <strong>et</strong> ‹ſ›, ‹ı› <strong>et</strong> ‹j› ainsi que ‹u› <strong>et</strong> ‹v›; <strong>ponctuation</strong>;<br />

opposition entre l’espace <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite espace ‹˘ ˘<br />

› Les «l<strong>et</strong>tres» plus grasses ou plus grandes<br />

que les autres sont transcrites en gras. Les chevrons entourent les portions de texte ayant<br />

dû être restituées parce qu’elles étaient endommagées, les croch<strong>et</strong>s marquent les portions<br />

volontairement grattées <strong>et</strong> les demi croch<strong>et</strong>s signalent que le texte a été ajouté au-dessus de <strong>la</strong><br />

ligne. Pour être rédigées de manière rigoureuse, ces conventions nécessiteraient normalement<br />

que soient définies les principales unités à transcrire. On voudra bien nous pardonner c<strong>et</strong>te<br />

inévitable circu<strong>la</strong>rité. Voir <strong>la</strong> section Transcriptions des annexes pour une tentative al<strong>la</strong>nt<br />

<strong>dans</strong> ce sens.<br />

12<br />

Nous transcrivons les unités graphiques entre chevrons.<br />

26

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