22.06.2013 Views

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

«principal»: même si l’infinitif, invariable, bloque toute possibilité d’accord <strong>et</strong> nous<br />

prive de c<strong>et</strong> indice pour évaluer l’orientation, <strong>la</strong> commutation avec le reste p<strong>la</strong>usible.<br />

Dans certains cas, <strong>la</strong> proposition infinitive ne comporte aucun argument:<br />

«se il avenoit ke nobles [2] hom, nos chiers foiables Guis, cuens de F<strong>la</strong>ndres, geust a ost [. . .],<br />

si com il pu<strong>et</strong> faire» (Document 1263–05–27b, 1).<br />

mais il est plus courant qu’elle comprenne un argument ou plus<br />

«s’autres [13] ke nos i c<strong>la</strong>moit droiture <strong>et</strong> voloit faire estal [. . .]» (Document 1237–12, 12).<br />

«l’eveskes doit envoier deus de ses hommes <strong>la</strong> u om nos froit tort» (Document 1242–05–02,<br />

12).<br />

où estal n’est pas R2 de voloit, ni deux de ses hommes. . . R2 de doit pour des raisons<br />

sémantiques. C<strong>et</strong>te analyse vaut pour tous les «semi-auxiliaires» (voloir, povoir,<br />

devoir). La construction factitive sans agent s’analyse pareillement:<br />

«je, Lowis Naveaz [. . .] <strong>et</strong> li autre homme de_le Cise Deu, faisons kenoiestre verité»<br />

(Document 1260–06–09, 1).<br />

«Nos faisons savoir [. . .] ke nos a damme Agnés Hubine de Hoy avons en doniers conteis<br />

rechies quarante s<strong>et</strong> mars de lie-[4]-gois» (Document 1288–02a, 3).<br />

verité <strong>et</strong> ke nos a damme. . . sont respectivement les régimes de kenoiestre <strong>et</strong> savoir.<br />

L’infinitive joue parfois le rôle de A4 ou de C5, mais elle est alors re<strong>la</strong>tée. À<br />

nouveau, les constructions s’analysent facilement:<br />

A4 139 : «cilh ki sont <strong>et</strong> ki a venir sont ke [. . .]» (Document 1265–07–04, 2);<br />

C5: «<strong>la</strong> maisons poroit aler a hyr<strong>et</strong>age [. . .] sens deminer» (Document 1271–12–22, 10).<br />

b. Re<strong>la</strong>tions attributives. Examinons à présent ce qui se passe quand, d’un point de<br />

vue sémantique, un constituant qui exprime un participant du procès dénoté par le<br />

prédicat à l’infinitif est également interprétable comme un participant du procès du<br />

prédicat principal. Ainsi, <strong>dans</strong><br />

«Et ce prom<strong>et</strong>ons nos a_faire» (Document 1243–07–09, 16).<br />

«Nos faisons savoir a tous ke nos a damme Agnés Hubine de Hoy avons en donirs conteis<br />

rechies quarante s<strong>et</strong> mars [4] de liegois [. . . ]» (Document 1288–02b, 3).<br />

le ce du premier exemple est-il R2 de prom<strong>et</strong>ons ou de faire? La subordonnée du second<br />

exemple est-elle argument de faisons ou de savoir? En comparant <strong>la</strong> construction<br />

à<br />

«Et si est a savoir ke [. . . ] li dis <strong>et</strong> le taxations des deus de ces trois seroit tenus.» (Document<br />

1263–05–27b, 12).<br />

139 Le fait que le prédicat régissant l’infinitif soit lui-même le prédicat d’une subordonnée n’a pas<br />

d’implication de ce point de vue. Voir→3.4.6.4 pour un développement sur les subordonnées<br />

en <strong>syntaxe</strong> immédiate.<br />

115

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!