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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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(Document 1259–05, 4) <strong>et</strong> paier (Document 1259–01–16, 6), <strong>la</strong> première ne comportant<br />

pas de morphèmes exprimant des catégories verbales. Le modèle ne se prononce<br />

pas sur le statut des morphèmes constitutifs pris isolément. L’équivalence des environnements<br />

– les deux formes peuvent avoir un complément qui commence par le mot a<br />

<strong>et</strong> qui précise <strong>la</strong> valeur sémantique du complément comme celui du bénéficiaire, voir<br />

sous 3.4.4.2 –, est un phénomène touchant le lexique <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> qu’il n’est pas du<br />

ressort du présent c<strong>la</strong>ssement d’expliquer. 50<br />

C<strong>et</strong>te première c<strong>la</strong>sse correspond donc exactement à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse traditionnelle des<br />

verbes, dont les grammairiens décrivent <strong>la</strong> flexion («conjugaison»). 51<br />

Nous aurons l’occasion de constater que c<strong>et</strong>te propriété morphologique du verbe,<br />

qui le p<strong>la</strong>ce au centre de <strong>la</strong> proposition, est une base opératoire très utile pour commencer<br />

l’analyse des re<strong>la</strong>tions (→3.4.1.2).<br />

3.3.3.2 Noms<br />

Parmi les non-verbes, certains lexèmes sont capables de véhiculer les marqueurs exprimant<br />

les catégories du genre <strong>et</strong> du nombre. Ces catégories sont plus faciles à rattacher<br />

aux mots que les catégories verbales. Même chez les plus réticents à partir des unités<br />

les plus p<strong>et</strong>ites, on constate que «le genre est une propriété de <strong>la</strong> base» (Feuill<strong>et</strong><br />

1988, 96), 52 alors que le nombre est une catégorie qui se manifeste souvent de manière<br />

discontinue, sur plusieurs mots. Ces catégories sont dites catégories nominales <strong>et</strong> les<br />

non-verbes qui sont susceptibles de les véhiculer sont des noms. Notons que le fait de<br />

supporter pareilles catégories n’est pas l’apanage de ces derniers, <strong>et</strong> que les formes<br />

dites «participiales» des verbes peuvent également les exprimer.<br />

Nous poserons trois questions importantes au suj<strong>et</strong> de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse des noms: (a) qu’en<br />

est-il de <strong>la</strong> flexion casuelle? (b) peut-on parler de «pronoms»? (c) peut-on distinguer<br />

le «substantif» de l’«adjectif»?<br />

a. Flexion casuelle. Le cas «n’est pas une catégorie» (Feuill<strong>et</strong> 1988, 97). En eff<strong>et</strong>, <strong>la</strong><br />

variation morphologique casuelle n’indique pas un contenu sémantique descriptible<br />

en dehors de toute re<strong>la</strong>tion contractée sur le p<strong>la</strong>n syntagmatique. Par exemple les occurrences<br />

de homme <strong>dans</strong> les phrases suivantes<br />

«[. . . ] je Lowis Naveaz, [. . .] <strong>et</strong> li autre homme de_le Cize Deu faisons kenoiestre verité»<br />

(Document 1260–02–21a, 1).<br />

«Johans, archeprestres de Liege, a <strong>la</strong> requeste des hommes [. . .] de_le Chize De〈u〉 [. . .] avons<br />

pendut a ces l<strong>et</strong>tres presentes nostre saial » (Document 1260–02–21a, 18).<br />

sont toutes deux des masculins pluriels, <strong>la</strong> différence de contenu ne s’envisage que par<br />

rapport aux re<strong>la</strong>tions que le mot entr<strong>et</strong>ient avec son entourage. 53 Néanmoins, même<br />

50 Voir les réflexions sur le parallélisme entre le niveau argumental <strong>et</strong> le niveau immédiat, à <strong>la</strong><br />

fin de→3.4.6.1 a <strong>et</strong>→3.4.6.1 b. Pour les problèmes que ce parallélisme pose,→3.4.7.1.<br />

51 Voir, par exemple, Moign<strong>et</strong> 1988, 52–81.<br />

52 Comme les catégories que l’auteur dit «d’espèce», comme animé/inanimé, humain/non humain,<br />

qui ont peu d’implication pour l’ancien français.<br />

53 Dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> est <strong>la</strong> forme linguistique d’expression de ce procès, on pourra<br />

tirer profit de <strong>la</strong> flexion casuelle pour caractériser les re<strong>la</strong>tions, voir l’exposé sous→3.4.2.2.<br />

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