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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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[a savoir] A4 [est] S1<br />

re<strong>la</strong>tion attributive<br />

que. . . <br />

FIG. 3.38 – Structure de a savoir est que. . .<br />

[a savoir]<br />

faisons que. . . <br />

A4 R2<br />

re<strong>la</strong>tion attributive<br />

FIG. 3.39 – Structure de a savoir faisons que. . .<br />

où estre a savoir que. . . pose <strong>la</strong> coorientation (→3.4.2.1 b) entre a savoir <strong>et</strong> <strong>la</strong> subordonnée,<br />

on peut, en se souvenant de <strong>la</strong> construction de l’attribution entre R2 <strong>et</strong> A4 140 ,<br />

déduire que faire a savoir que. . . exprime <strong>la</strong> même re<strong>la</strong>tion sémantique entre les deux<br />

arguments (soit l’analyse donnée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.38). Simi<strong>la</strong>irement, on en déduit<br />

donc l’analyse donnée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.39. C<strong>et</strong>te hypothèse est confortée par <strong>la</strong> possibilité<br />

de coordonner (→3.4.7.2) l’infinitif re<strong>la</strong>té à un autre constituant qui s’analyse<br />

comme un A4 (→3.4.2.4):<br />

«ju [. . .] fai a_savoir <strong>et</strong> connissance [2] ke jen, a <strong>la</strong> rente <strong>et</strong> a l’amoine [. . .] me<strong>et</strong> Henri<br />

Po<strong>la</strong>rde[. . .]» (Document 1273–12, 1).<br />

L’argument connissance est coorienté par rapport au R2 (<strong>la</strong> subordonnée).<br />

c. Factitifs <strong>et</strong> verbes de perception. Les constructions factitives <strong>et</strong> l’emploi de verbes<br />

de perception comme prédicat perm<strong>et</strong>tent à <strong>la</strong> construction d’intégrer un argument<br />

supplémentaire, exprimant l’agent du procès dénoté par l’infinitif. Examinons trois<br />

extraits:<br />

«loerai <strong>et</strong> fera loer me femme [. . .] le pais ki est faite» (Document 1237–10–12, 4).<br />

«[. . .] ge ai prii<strong>et</strong> a mon [13] seignor l’evesque devant dit qu’il [. . .] me face [14] tenir toutes les<br />

covenances [. . .]» (Document 1264–04, 12).<br />

«si ke je oï tesmonghier [5] mon frere devant dit» (Document 1267–08–28, 4).<br />

Dans le deuxième <strong>et</strong> le troisième exemples, le marquage casuel ne <strong>la</strong>isse aucun doute<br />

sur le statut des constituants: les formes me <strong>et</strong> mon sont limpides <strong>et</strong> <strong>la</strong> forme frere<br />

prend un -s au singulier partout où il est employé comme S1 <strong>dans</strong> le même texte.<br />

L’argument supplémentaire est donc un régime <strong>et</strong> non un suj<strong>et</strong>: voir un S1 <strong>dans</strong> c<strong>et</strong><br />

argument serait incompatible avec le modèle. Deux questions subsistent cependant:<br />

de quel type de régime s’agit-il (R2 ou R3)? quel est le prédicat qu’il complémente?<br />

Pour <strong>la</strong> construction factitive, il n’y a pas d’attestation où c<strong>et</strong>te fonction est remplie<br />

par un membre du paradigme il, le, li, mais l’argument est souvent précédé d’un<br />

re<strong>la</strong>teur (spécification analytique):<br />

«Nos faisons savoir a tous ke nos [. . .] avons [. . .] rechies quarante s<strong>et</strong> mars [. . .]» (Document<br />

1288–02a, 3).<br />

140 C’est-à-dire le traditionnel «attribut du complément d’obj<strong>et</strong> direct», cf. <strong>la</strong> transformation<br />

présentée p. 100.<br />

116

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