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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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[x] re<strong>la</strong>tion S1 [P0] re<strong>la</strong>tion R2<br />

re<strong>la</strong>tion attributive<br />

FIG. 3.22 – Représentation de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion attributive impliquant S1 <strong>et</strong> R2<br />

li dïent: ‹Bele dolce amie,<br />

s’il le sanble, ne l’est il mie; [. . .]›» (Cgraal, 380a.5015).<br />

Nous adm<strong>et</strong>tons donc le statut de R2 pour:<br />

« xv verges de terre sor bonir ki est alus» (Document 1269–02–23, 4).<br />

Et nous posons, par extension, ce statut pour les constituants du même type, qui apparaissent<br />

<strong>dans</strong> l’environnement d’un verbe dénotant un état ou un changement d’état:<br />

«li autre, ki vive [10] demorat, tenrat tote sa vie ceste tenore» (Document 1264–11–29, 9).<br />

Nous parlerons dès lors d’une re<strong>la</strong>tion attributive (ou attribution) entre un R2 <strong>et</strong> un<br />

S1 coorientés. C<strong>et</strong>te re<strong>la</strong>tion lie S1 <strong>et</strong> R2 par le biais de l’emploi d’un prédicat dont<br />

le schéma actanciel <strong>et</strong> <strong>la</strong> valeur sémantique sont compatibles avec c<strong>et</strong>te coorientation<br />

(estre, demorer <strong>dans</strong> les exemples qui précèdent 109 ). La re<strong>la</strong>tion attributive ne s’envisage<br />

pas sans un suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> un prédicat. Les attestations tirées de Laboratoire de français<br />

ancien ci-dessus montrent bien que R2 n’a pas <strong>la</strong> même fonction syntaxique que S1<br />

par rapport au prédicat. R2 <strong>et</strong> S1 sont donc unis par une re<strong>la</strong>tion médiate, représentée<br />

<strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.22 par un trait discontinu.<br />

e. Commutations: distinction entre R2 <strong>et</strong> R3. D’autre part, <strong>la</strong> distinction entre R2 <strong>et</strong><br />

R3 nécessite un commentaire. En eff<strong>et</strong>, seule une série limitée de noms 110 offrent des<br />

séries de trois formes. Pratiquement, si l’on examine l’entourage du verbe doner, on<br />

constate que le statut de R3 du mot lor ci-dessous est déterminé morphologiquement<br />

(un R2 aurait certainement eu <strong>la</strong> forme les):<br />

«Et je cel meime droit [. . .] lor [11] quitte ausi <strong>et</strong> lor done en almoine se nul droit i ai»<br />

(Document 1268–08–02a, 9).<br />

Dès lors, les syntagmes soulignés ci-dessous sont tous deux des R3, en dépit de <strong>la</strong><br />

différence formelle qui les oppose (présence ou non d’une «préposition»), puisqu’ils<br />

commutent avec un pronom R3:<br />

«nos avons don<strong>et</strong> Warnier le bolengier c’on dist de Rumezees une mason [4] en hir<strong>et</strong>age lui <strong>et</strong><br />

ses oirs» (Document 1252–03–01b, 3).<br />

«li abbesse [4] <strong>et</strong> li covens de_<strong>la</strong> maison de Robermont deleiz Liege ont doneit a trecens a<br />

Ja-[5]-kemin le Rotial <strong>et</strong> a dame Evel<strong>et</strong>te, sa femme, une curt <strong>et</strong> une maison [. . .]» (Document<br />

1260–02–21b, 3).<br />

109 Ce qu’on pourrait envisager en termes de trans<strong>la</strong>tion si le terrain exploré le perm<strong>et</strong>tait<br />

(→3.3.2), cf. note 108.<br />

110 Les pronoms, cf. p. 74.<br />

y <br />

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