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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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me femme fera (1re <br />

R3 pers. sg.) R2<br />

attribution<br />

FIG. 3.40 – Structure de fera loer me femme<br />

[ke. . .]<br />

[vos. . .]<br />

[a savoir. . .]<br />

R2<br />

R3<br />

A4<br />

faisons <br />

FIG. 3.41 – Structure de a savoir vos faisons ke. . .<br />

mon frere <br />

R2 [oï] A4<br />

re<strong>la</strong>tion attributive<br />

[loer. . . ]<br />

tesmonghier. . . <br />

FIG. 3.42 – Structure de oï mon frere tesmonghier<br />

S’il s’agissait d’un R2, il faudrait adm<strong>et</strong>tre que ces cas seraient les seules attestations<br />

de R2 re<strong>la</strong>tés <strong>dans</strong> le corpus. 141 Il s’agit donc d’un R3. Or, le fait d’accepter ou non un<br />

régime <strong>dans</strong> son schéma argumental est une propriété liée au lexème verbal. Comme<br />

l’actant R3 est limité à une p<strong>et</strong>ite catégorie de verbes, alors que <strong>la</strong> transformation<br />

factitive ne l’est pas, il est plus économique <strong>et</strong> cohérent de considérer que ce R3 est<br />

régi par l’«auxiliaire factitif», <strong>et</strong> qu’il est prévu <strong>dans</strong> le schéma argumental de faire<br />

ainsi employé (schématiquement: voir figure 3.40). Dans certains cas, l’infinitif est<br />

re<strong>la</strong>té:<br />

«Nos vos faisons a_savoir ke nos avons vendut a maistre Conrar, chanone de Saint Donis<br />

en Liege, le nostre part [3] delle dime de Melen grosse <strong>et</strong> graile <strong>et</strong> menue [. . .]» (Document<br />

1276–06–10b, 2).<br />

L’analyse ne change pas, si ce n’est que l’infinitif doit être considéré comme un A4 <strong>et</strong><br />

que <strong>la</strong> structure attributive exposée supra s’y combine (figure 3.41). Ce sont donc les<br />

informations stockées <strong>dans</strong> le verbe qui rendent possible l’interprétation des re<strong>la</strong>tions.<br />

Par contre, <strong>la</strong> situation des verbes de perception est toute différente. La seule attestation<br />

du corpus 142 (citée ci-dessus) perm<strong>et</strong> déjà de tirer des conclusions. Le lexème<br />

tesmonghier ne prévoit pas de p<strong>la</strong>ce pour un régime <strong>dans</strong> son schéma argumental.<br />

En conséquence, l’argument est forcément R2 du verbe de perception. Nous conclurons<br />

schématiquement par <strong>la</strong> figure 3.42: R2 <strong>et</strong> A4 contractent une re<strong>la</strong>tion attributive,<br />

141 Comme on l’a vu ci-dessus, R2 rej<strong>et</strong>te le re<strong>la</strong>teur (→3.4.4.2).<br />

142 Mais le tour est fréquent en ancien français (cf. Ménard 1994, §165).<br />

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