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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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en dehors de tout marquage de type casuel, simplement en se servant des marques du<br />

genre <strong>et</strong> du nombre:<br />

«[. . .] ches chozes sont [13] contenues plus p<strong>la</strong>inement es l<strong>et</strong>res le eveske devant dit ki de che<br />

sont faites.» (Document 1263–07–15, 12).<br />

Cependant, <strong>la</strong> rupture n’est pas toujours directement perceptible, puisque ce sont les<br />

mêmes marques casuelles qui indiquent toutes ces fonctions autres que S1 (<strong>et</strong> R2<br />

attributif) – le «cas régime». 151 Ainsi, il n’y a toujours pas de différence de marquage<br />

casuel ou de marque de genre ou de nombre <strong>dans</strong> les constituants de<br />

«[le] testament Godefroit» (Document 1274–05–31b, 4).<br />

<strong>et</strong> l’on ne peut tirer les mêmes conclusions que ci-dessus. Ces ambiguïtés sont impossibles<br />

à lever sans opérer de transformation: c’est à nouveau les connaissances<br />

lexicosémantiques qui perm<strong>et</strong>tent de dire que, si le R2 ou R3 qu’on cherche à évaluer<br />

était transposé en position de S1, les ruptures d’accord simi<strong>la</strong>ires à celles observées<br />

pour S1 seraient mises à jour. Nous reconstituons<br />

*Li testamens Godefroit est acomplis.<br />

à partir de<br />

«Et por chu ke [24] men arme soit acuitee <strong>et</strong> chis testamens del tot acomplis, je mes en le main<br />

de mes foimains [. . .].» (Document 1289–01–12, 23).<br />

pour aboutir aux mêmes conclusions. La spécification se fait ainsi de manière synthétique,<br />

non grâce à un marquage particulier, mais grâce à un contraste entre les<br />

marquages de constituants cointégrés.<br />

La détermination a parfois un pronom comme noyau:<br />

«[. . .] il [sont] tenut de faere cescun an troes anniversaeres : le signeur Asson, me pere, le<br />

damme Mahaut, me mere, <strong>et</strong> le Sapiente, me sereur [. . .].» (Document 1272–03, 11).<br />

Le mécanisme de détermination est fondamentalement identique à celui de <strong>la</strong> complémentation<br />

<strong>dans</strong> le cadre actanciel. En conséquence, il nous semble intéressant d’envisager<br />

les re<strong>la</strong>tions entre les constituants qui ne sont pas argumentaux comme simi<strong>la</strong>ires<br />

à celles qui lient les arguments au prédicat. Nous nommerons sélection l’extension<br />

comprenant les re<strong>la</strong>tions de complémentation <strong>et</strong> de détermination – voir figure<br />

3.51. 152<br />

Le point commun de <strong>la</strong> complémentation <strong>et</strong> de <strong>la</strong> détermination est qu’il s’agit de<br />

re<strong>la</strong>tions qui m<strong>et</strong>tent un constituant en situation de dépendance par rapport à un autre.<br />

Ce modèle ne postule pas d’autre hiérarchie entre les constituants que celle qui<br />

oppose les combinaisons aux sélections: sauf phénomènes complexes de hiérarchie<br />

(→3.4.7.3 <strong>et</strong>→3.4.7.4), tous les déterminants sélectionnent en bloc tous les constituants<br />

apposés:<br />

151 Dont on a souligné <strong>la</strong> «sous-spécification» (→3.4.4.2).<br />

152 Le terme sélection vient de Louis Hjelmslev (→3.2.1).<br />

125

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