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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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tence d’arbitrage. 5 Malheureusement, un c<strong>la</strong>ssement par type discursif (<strong>et</strong> indirectement<br />

par type juridique), outre le fait qu’il demanderait des compétences d’historien<br />

<strong>et</strong> de juriste, nécessiterait une étude détaillée de <strong>la</strong> question. Pareil travail n’aurait pas<br />

sa p<strong>la</strong>ce ici.<br />

0.2.2.2 Quantité de données<br />

Suivant que l’on considère les textes <strong>dans</strong> leur ensemble ou les unités sémiotiques <strong>et</strong><br />

linguistiques qu’ils véhiculent, on devra conclure à l’indigence ou à l’extrême richesse<br />

du corpus.<br />

a. La faible quantité de documents pousse à ignorer les données extralinguistiques.<br />

L’hétérogénéité des types d’actes n’est pas le seul facteur à influencer <strong>la</strong> validité d’une<br />

étude centrée sur des documents originaux. Faute d’avoir été restreinte a priori, l’extrême<br />

variété des auteurs, des scelleurs, des impétrants <strong>et</strong> des scribes mène irrémédiablement<br />

à une disproportion: certains auteurs, comme par exemple <strong>la</strong> cour allodiale de<br />

Liège, 6 sont à l’origine de quelque 55 documents du corpus, alors qu’un seul acte est<br />

émané du duc Henri de Limbourg (Document 1237–09–16). On pourrait certes c<strong>la</strong>sser<br />

les documents en fonction de ces observations «objectives», mais que donnerait un tel<br />

c<strong>la</strong>ssement sur un corpus aussi réduit? Pas grand-chose, assurément, compte tenu du<br />

fait que l’on ne pourrait garantir <strong>la</strong> représentativité des différents groupes formés.<br />

Nous avons donc dû nous résoudre à travailler <strong>dans</strong> des conditions qui sont loin<br />

d’être optimales, en attendant que le corpus s’enrichisse ou qu’il soit possible de le<br />

comparer à d’autres textes issus d’autres fonds d’archives. Ce<strong>la</strong> rendra peut-être possible<br />

<strong>la</strong> description adéquate de plusieurs partitions consistantes. Nous ne ferons donc<br />

qu’épisodiquement référence à <strong>la</strong> description extralinguistique des chartes.<br />

b. La quantité démesurée d’unités linguistiques <strong>et</strong> sémiotiques pousse à réduire <strong>la</strong> richesse<br />

des documents. Si nous pouvons regr<strong>et</strong>ter le peu de données disponibles pour<br />

c<strong>la</strong>sser les documents les uns par rapport aux autres, il n’en est pas de même lorsque<br />

nous abordons les «l<strong>et</strong>tres», mots, «signes de <strong>ponctuation</strong>» <strong>et</strong> structures syntaxiques<br />

qu’ils comportent. Chacune de ces sortes d’unités perm<strong>et</strong> d’isoler des milliers d’occurrences,<br />

voire des dizaines de milliers. Ainsi, sans aborder ici <strong>la</strong> question du discernement<br />

des unités <strong>et</strong> à titre d’exemple, le corpus étudié contient pas moins de 64252<br />

occurrences de mots. Quelle que soit l’optique adoptée pour les traiter,il faut bien adm<strong>et</strong>tre<br />

que c<strong>et</strong>te quantité est trop importante pour être manipulée efficacement par un<br />

être humain. Face à pareil foisonnement, il sera nécessaire de réduire les données.<br />

5<br />

Une idée que nous avons déjà avancée <strong>dans</strong> Mazziotta à paraître, §1.1.<br />

6<br />

C<strong>et</strong>te cour, qui porte le nom particulier de Casa Dei (formes romanes: Chise Dieu, Cise<br />

Dieu, <strong>et</strong>c., soit le type _Chaise Dieu_ ) est compétente en matière d’alleux, c’est-à-dire de<br />

biens possédés en pleine propriété. Elle est composée de propriétaires de tels biens (qui sont<br />

dits hommes de <strong>la</strong> Chaise Dieu), lesquels échappent ainsi à <strong>la</strong> juridiction scabinale. Voir<br />

Bertrand 2004, 165s.<br />

8

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