22.06.2013 Views

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

[nom]<br />

coorientation<br />

[re<strong>la</strong>teur]<br />

proposition <br />

FIG. 3.64 – Apposition d’une complétive <strong>et</strong> d’un nom<br />

«Me sires Godefroiez Valee [. . .] avoit vendut <strong>et</strong> afai<strong>et</strong>i<strong>et</strong> iii bonirs de terre d’alu [. . .] dés<br />

a_tens li_siges fut devant Aiez.» (Document 1265–04–15, 15).<br />

«Et de quele 161 oire li gliese desour ditte [27] en soit en don <strong>et</strong> en vesture <strong>et</strong> lour aient<br />

quitteit, li quatre bonier d’aluz desour dis revenront quitte <strong>et</strong> paisule a devant [28] dit Baduin.»<br />

(Document 1278–04–06, 26).<br />

Ces attestations sont bien moins précieuses que celles qui montrent que les sélections<br />

peuvent fonctionner sans re<strong>la</strong>teur. On constatera simplement que ces propositions paratactiques<br />

sont toujours intégrées à un constituant C5.<br />

b. «Complétives» en re<strong>la</strong>tion avec un nom. Une subordonnée peut être apposée à un<br />

nom sans que le re<strong>la</strong>teur ne joue de rôle à l’intérieur de <strong>la</strong> proposition. Dans ce cas, on<br />

parle traditionnellement de «complétives». Par exemple<br />

«por ce que ce soit fermement tenut, li veskes <strong>et</strong> li cuens i ont pendut lors sayaus.» (Document<br />

1236–12–15, 12).<br />

La structure est également celle représentée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> figure 3.64, mais, contrairement<br />

à ce qui se passe pour les re<strong>la</strong>tives, le re<strong>la</strong>teur ne contracte ici aucune fonction à<br />

l’intérieur de <strong>la</strong> proposition. 162<br />

c. «Re<strong>la</strong>tives» en re<strong>la</strong>tion avec un adverbe non re<strong>la</strong>teur. La re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> subordonnée<br />

<strong>et</strong> un adverbe de même niveau se présente de façon simi<strong>la</strong>ire à celle qui unit une<br />

«re<strong>la</strong>tive» à un nom. C<strong>et</strong>te fois, <strong>la</strong> différence notable entre le contexte nominal <strong>et</strong> le<br />

contexte adverbial n’implique qu’une restriction au niveau des coréférences possibles<br />

<strong>et</strong> l’impossibilité d’employer un re<strong>la</strong>teur nominal.<br />

«La ou totes ces choses desoir_escrites furent faites, furent homes de le [24] Cise Deu.»<br />

(Document 1274–05–31b, 23).<br />

L’orientation de l’adverbe ou, codée en <strong>la</strong>ngue, ne joue pas au niveau de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion que<br />

<strong>la</strong> subordonnée entr<strong>et</strong>ient avec <strong>la</strong>, mais à l’intérieur de <strong>la</strong> subordonnée introduite. Par<br />

contre, le fait que <strong>la</strong> <strong>et</strong> ou soient «préorientés» entraîne forcément que les orientations<br />

de <strong>la</strong> subordonnée, de son apposé, du re<strong>la</strong>teur <strong>et</strong> du constituant qu’ils forment soient<br />

identiques (→3.4.6.3 c).<br />

La parataxe est également très rare,<br />

«[. . .] par ensi se riens faut a mes muebles por paier les <strong>la</strong>sses de-seur dittes, je weilh que on<br />

r<strong>et</strong>rence [53] a_l’avenant de cescune <strong>la</strong>sse que je ai fait en denirs» (Document 1283–02–13b,<br />

52).<br />

161 Nous ne considérons pas quel comme un re<strong>la</strong>teur: ce<strong>la</strong> compliquerait inutilement l’analyse<br />

de <strong>la</strong> construction <strong>la</strong> plus fréquente de quele eure que. . .<br />

162 Il serait envisageable de poser qu’il n’y a pas de différence entre ce re<strong>la</strong>teur <strong>et</strong> le que «pronom<br />

re<strong>la</strong>tif». On pourrait, suivant notre modèle, considérer le que comme un argument du prédicat<br />

de <strong>la</strong> subordonnée. Il aurait alors fonction de C5 ou de C6, avec une valeur sémantique qui<br />

serait très limitée. Nous n’avons pas encore pu tester c<strong>et</strong>te vision des choses sur le corpus.<br />

134

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!