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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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actant<br />

@commute avec il, le ou li<br />

argument<br />

@en re<strong>la</strong>tion avec P0<br />

A4<br />

@forme dépendante<br />

du lexème de rôle P0<br />

non-actant<br />

@ne commute pas<br />

avec il, le, li<br />

FIG. 3.26 – Types d’arguments<br />

circonstant<br />

@forme indépendante<br />

du lexème de rôle P0<br />

«se watiers u sei hoir auchun an [6] defaloient de_paiement de ces iiii muis, de cens <strong>et</strong><br />

de <strong>la</strong> rente, si ke dit est, Johans poroit a<strong>la</strong>r a ces l’endemain sens demener» (Document<br />

1271–12–09, 5).<br />

Certaines séries de verbes au sémantisme proche acceptent également des compléments<br />

re<strong>la</strong>tivement figés. Par exemple, les terres transmises à une institution religieuse<br />

par simple don, qu’on appelle aumones, peuvent être <strong>la</strong>ssiees, werpies 116 ou donees:<br />

«i bonier de quartal terre [. . .] [10] ke Thomas Batas desour dis avoit <strong>la</strong>ssiés en amoine»<br />

(Document 1276–02–24, 9).<br />

«<strong>et</strong> werpit por Dieu <strong>et</strong> en amoine» (Document 1284–05–11, 6).<br />

«Et je [. . .] donai en amoene, [. . .] al abbeit <strong>et</strong> a covent del Vaus Saint Lambert desor dis [. . .]<br />

tel alué ki astoit en ma maen» (Document 1270–11–26, 21).<br />

La distinction entre ce type d’argument <strong>et</strong> ceux qui posent un cadre spatiotemporel<br />

paraît parfois bien mince <strong>et</strong> ne saurait être posée catégoriquement. Il semble<br />

que ces arguments servent en particulier à marquer un complément proche du prédicat,<br />

alors que <strong>la</strong> position R2 est déjà occupée par un autre argument (il y a en quelque<br />

sorte saturation d’une des cases prévues par le schéma argumental) ou que <strong>la</strong> fonction<br />

R2 est incompatible avec le lexème qui est prédicat (comme aler ou venir).<br />

Il est difficile de trouver <strong>dans</strong> <strong>la</strong> tradition un terme adéquat pour désigner ces arguments<br />

de type intermédiaire. Nous emploierons simplement le sigle A4 pour les<br />

désigner, soulignant le fait qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes contraintes de forme<br />

que les actants, mais sont moins libres que les circonstants par rapport à l’information<br />

stockée <strong>dans</strong> le lexème qui a fonction de prédicat. Le numéro 4 est destiné à refléter<br />

c<strong>et</strong>te position intermédiaire. On doit ainsi ajouter une branche au schéma 3.24 de <strong>la</strong><br />

page 97 en interca<strong>la</strong>nt le concept opératoire de non-actant <strong>dans</strong> <strong>la</strong> hiérarchie (figure<br />

3.26). La conceptualisation est moins péremptoire qu’il n’y paraît: on pourrait également<br />

envisager un schéma m<strong>et</strong>tant en évidence le caractère qui regroupe les actants<br />

aux A4 <strong>et</strong> les oppose aux circonstants (leur dépendance par rapport au lexème de rôle<br />

P0). L’arbre ci-dessus est préférable parce que les commutations avec les pronoms<br />

sont des moyens d’accès plus rigoureux à <strong>la</strong> distinction des re<strong>la</strong>tions syntaxiques.<br />

En suivant ce principe, les traditionnels «attributs» de S1 qui ne sont pas coréfé-<br />

116 C’est-à-dire ‘déguerpies’.<br />

99

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