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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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FIG. 2.10 – Exemple de cénégramme «marqué» (Document<br />

1282–02–01, 2)<br />

hétérogramme<br />

@dépendant<br />

plérégramme<br />

@significatif<br />

autogramme<br />

@autonome<br />

FIG. 2.11 – Types de plérégrammes: critère d’autonomie<br />

305) par les médiévaux: il porte une marque qui perm<strong>et</strong> à l’œil de le distinguer des<br />

autres cénégrammes. Il peut donc être dit marqué; il y a entre <strong>la</strong> substance de ce cénégramme<br />

<strong>et</strong> celle du ‹c› qui suit une différence qui n’est pas d’ordre segmental, mais<br />

qui nécessite des unités de ce type pour se manifester. Ce rapport de dépendance est<br />

simi<strong>la</strong>ire à celui qu’entr<strong>et</strong>iennent les topèmes <strong>et</strong> les grammèmes. Néanmoins, puisque<br />

les grammèmes se définissent par le fait qu’ils n’organisent pas l’espace, ces marques<br />

supplémentaires sont une sorte de grammème.<br />

La question de <strong>la</strong> valeur de ces grammèmes non autonomes que constituent ces<br />

marques est particulièrement complexe. Dans certains cas, ces marques semblent c<strong>la</strong>irement<br />

correspondre à une segmentation du texte en phrases: <strong>dans</strong> l’exemple qui suit,<br />

‹conute› commence une nouvelle phrase 21 (les grammèmes marqués sont transcrits en<br />

gras):<br />

«·· a toſ ceas ki ceſ preſens l<strong>et</strong>tres veront <strong>et</strong> ouront · li homeſ delle chieſe deu font conoi [2]<br />

ſtre veriteit · conute choſe ſoit a chaſcon <strong>et</strong> a tos ken <strong>la</strong>n de graſce · m · cc · ſeitante <strong>et</strong> onc<br />

[. . .] vienrent par˘ ˘<br />

deuant nos entre saínte [4] marie <strong>et</strong> sain <strong>la</strong>mber a liege · me dame kathelíne<br />

[. . .] dune part · <strong>et</strong> ſi troiſ enfans [. . .] dautre part deſour dítte» (Document 1271–07–25, 1).<br />

Nous pouvons estimer que <strong>la</strong> valeur de <strong>la</strong> marque est significative: le grammème est<br />

donc plérémique. Il pourrait arriver que <strong>la</strong> présence de <strong>la</strong> marque soit non significative,<br />

voire non distinctive, ce dont on ne peut préjuger. Dans ce second cas, il s’agirait<br />

d’un problème que génère notre transcription a priori des matériaux étudiés (comme<br />

discuté sous→2.2.0.2): nous aurions maintenu un caractère pour rien, eu égard à<br />

<strong>la</strong> forme d’expression. Par contre, <strong>dans</strong> le premier cas, il faudrait considérer que <strong>la</strong><br />

marque est d’un niveau d’articu<strong>la</strong>tion (v. supra) supérieur au cénégramme <strong>et</strong> que c’est<br />

l’ensemble formé par c<strong>et</strong>te marque <strong>et</strong> d’autres unités de même niveau d’articu<strong>la</strong>tion<br />

qui construit un cénégramme distinct. Dans ce cas, <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> marque se pose<br />

au niveau de <strong>la</strong> construction du cénégramme (→2.2.3.2). Pour ces raisons, nous nous<br />

dispensons d’affiner <strong>la</strong> hiérarchie des cénégrammes, approfondissant uniquement celle<br />

des plérégrammes (figure 2.11).<br />

21 Nous définissons ce terme, qui est loin de trouver une acception qui convienne à tous, <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> section→3.4.1.2 du chapitre où nous décrivons notre modèle linguistique.<br />

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