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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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Nous avons par ailleurs relevé un seul emprunt direct au vocabu<strong>la</strong>ire de <strong>la</strong> liturgie.<br />

«Che fut fait l’an del In-[19]-carnation Nostre Sangnor Jeshu Crist milh dous cens uitante <strong>et</strong><br />

ouut, le semedi aprés Inuocauit me» (Document 1289–03–05, 20).<br />

3.5 Conclusions<br />

Avant de nous <strong>la</strong>ncer <strong>dans</strong> l’analyse des rapports entre les re<strong>la</strong>tions dégagées <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>ponctuation</strong>, faisons un bi<strong>la</strong>n.<br />

a. Nécessité du recours à <strong>la</strong> linguistique générale. Par une démarche positive, nous<br />

avons tenté de produire le modèle qui puisse servir à annoter les matériaux pour les<br />

interroger. Les grammaires de l’ancienne <strong>la</strong>ngue, si excellentes qu’elles soient, se sont<br />

révélées inadéquates à ce genre d’entreprise. Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif, nous avons<br />

dû faire usage de concepts <strong>et</strong> de procédures d’analyse généraux: ce n’est que grâce<br />

aux progrès de <strong>la</strong> linguistique générale que le corpus a pu être analysé. Ce sont les<br />

résultats de <strong>la</strong> comparaison de nombreuses <strong>la</strong>ngues vivantes qui ont servi à analyser<br />

une <strong>la</strong>ngue dont il ne subsiste aucun locuteur; on a ainsi essayé d’éviter autant que<br />

possible l’<strong>et</strong>hnocentrisme <strong>et</strong> l’anachronisme si préjudiciables en linguistique synchronique.<br />

Nous espérons que l’enrichissement sera réciproque <strong>et</strong> que ce travail perm<strong>et</strong>tra<br />

de dégager des faits qui dépassent <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue étudiée.<br />

b. Souplesse du modèle. Les voies ouvertes par A<strong>la</strong>in Lemaréchal au travers du<br />

concept de <strong>la</strong> «re<strong>la</strong>tion minimale» perm<strong>et</strong>tent de procéder en deux temps: tout d’abord<br />

en repérant les re<strong>la</strong>tions, ensuite en analysant les spécifications. La souplesse de <strong>la</strong><br />

procédure descriptive réside <strong>dans</strong> le fait que, si nécessaire, il est possible de se passer<br />

de l’étape de <strong>la</strong> recherche des marques spécificatives. Pour une <strong>la</strong>ngue qui n’est plus<br />

parlée, l’intérêt est de taille: loin de contraindre l’analyse, le modèle autorise le doute<br />

<strong>et</strong> le flottement. On pourrait même aller plus loin: fondé sur <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion minimale, par<br />

essence sous-spécifiée, le modèle s’appuie sur le flou.<br />

c. Importance de <strong>la</strong> terminologie. Dans c<strong>et</strong>te démarche, on ne soulignera jamais assez<br />

l’importance de <strong>la</strong> terminologie. Nous avons voulu préserver autant que possible<br />

l’héritage traditionnel, en n’innovant que là où il était impératif de le faire. C<strong>et</strong> héritage,<br />

il a fallu néanmoins le dompter, le soum<strong>et</strong>tre à des définitions qu’on aura essayé<br />

de rendre les plus strictes possibles. Texte, mot, énoncé, phrase, <strong>syntaxe</strong>, morphologie,<br />

re<strong>la</strong>tion, nom, verbe, <strong>et</strong>c. sont autant de mots auxquels le lecteur est habitué, mais qui<br />

ont reçu ici une acception délimitée. Les termes ne sont pas d’un grand secours si on<br />

ne prend pas <strong>la</strong> peine de les cadrer. . . Ils sont même dangereux. Bien sûr, le refus de<br />

<strong>la</strong> «néologite» a pour eff<strong>et</strong> pervers que le lecteur pourrait ne pas se rendre immédiatement<br />

compte que les termes employés ne le sont pas exactement <strong>dans</strong> leur acception<br />

traditionnelle.<br />

d. Description de l’ancien français. Le mécanisme de description a mis en évidence<br />

<strong>la</strong> simi<strong>la</strong>rité des structures <strong>et</strong> des re<strong>la</strong>tions contractées par les constituants à chacun des<br />

deux niveaux qui ont occupé <strong>la</strong> majeure partie de <strong>la</strong> section→3.4 du chapitre: combinaison<br />

(sans dépendance) <strong>et</strong> sélection apparaissent dès lors comme omniprésentes.<br />

Il en ressort principalement que <strong>la</strong> souplesse de l’ancien français est à envisager en<br />

termes de sous-spécification <strong>dans</strong> les re<strong>la</strong>tions de sélection. Dans beaucoup de cas, les<br />

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