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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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3.4.6.4 Propositions avec prédicat personnel<br />

La subordination de propositions dont le prédicat est à un mode personnel n’est pas<br />

limitée à <strong>la</strong> construction des arguments, mais se r<strong>et</strong>rouve également à tous les niveaux<br />

d’intégration inférieurs. Le mécanisme de marquage de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion y est simi<strong>la</strong>ire à<br />

celui employé au niveau actanciel: un re<strong>la</strong>teur exprime généralement <strong>la</strong> subordination:<br />

«A toz ceaz ki cez l<strong>et</strong>res veront <strong>et</strong> oront, li home de_le Chize Deu font conoistre verité»<br />

(Document 1267–10–29, 1).<br />

«Et ilh recordarent tot en tel maniere ke chi desore est escrit.» (Document 1273–05–12, 15).<br />

«Et <strong>la</strong> ou che fut fait furent present [. . .]» (Document 1274–02–24, 15).<br />

Dans l’état de <strong>la</strong>ngue étudié, l’emploi d’un re<strong>la</strong>teur est quasi systématique, ce qui<br />

est compréhensible. Dans une <strong>la</strong>ngue où les changements d’orientation sont essentiellement<br />

marqués par <strong>la</strong> flexion nominale <strong>et</strong> les adverbes re<strong>la</strong>teurs, les risques de<br />

confusion <strong>et</strong> d’ambiguïté pourraient être importants en l’absence de marque segmentale<br />

pour indiquer une re<strong>la</strong>tion entre une construction aussi longue <strong>et</strong> complexe que <strong>la</strong><br />

proposition <strong>et</strong> le reste du syntagme qui l’englobe. La <strong>la</strong>ngue ne pouvant se servir de<br />

<strong>la</strong> morphologie pour indiquer <strong>la</strong> subordination, elle emploie des adverbes dédiés à c<strong>et</strong><br />

usage. On a donc l’impression que du point de vue de <strong>la</strong> structure de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue, l’emploi<br />

du re<strong>la</strong>teur perm<strong>et</strong> à <strong>la</strong> proposition d’assumer une fonction qu’elle ne pourrait<br />

contracter sans lui.<br />

Examinons les cas de «re<strong>la</strong>tives» <strong>et</strong> «complétives» en re<strong>la</strong>tion avec un nom ou un<br />

adverbe.<br />

a. «Re<strong>la</strong>tives» en re<strong>la</strong>tion avec un nom. Dans un contexte nominal, une subordonnée<br />

peut entrer en re<strong>la</strong>tion avec un nom <strong>et</strong> être re<strong>la</strong>tée par un mot qui exprime une<br />

désignation de <strong>la</strong> même réalité que ce nom:<br />

«[. . .] ma damme Beatris, ki ja fut abbesse de <strong>la</strong> maison devant dite, en_prist don <strong>et</strong> vesture<br />

entre Sainte Marie <strong>et</strong> Saint Lam-[7]-bert [. . .]» (Document 1260–05–14, 6).<br />

«A toz ceaz ki cez l<strong>et</strong>res veront <strong>et</strong> oront, li home de_le Chize Deu font conoistre verité.»<br />

(Document 1267–10–29, 1).<br />

«[. . .] Facins n’avoi<strong>et</strong> rins a ce qu’il c<strong>la</strong>moi<strong>et</strong> encontre <strong>la</strong> maison de [14] <strong>la</strong> Valz Benoite»<br />

(Document 1260–05–09, 18).<br />

«Et de cest fiez Henris devant [10] diz r<strong>et</strong>ient un bonier, dont ilh demorat hom de fiez le saignor<br />

d’Astenoit.» (Document 1266–06–13, 9).<br />

«Item, je <strong>la</strong>i Bastien, mon anné filh, me grande maison de Sain Servais u ju [4] demoure [. . .]»<br />

(Document 1289–01–12, 3).<br />

Tous ces cas appartiennent à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse de ce que <strong>la</strong> grammaire traditionnelle désigne du<br />

nom de «re<strong>la</strong>tive» <strong>et</strong> sont très proches du français moderne. La re<strong>la</strong>tive entr<strong>et</strong>ient une<br />

re<strong>la</strong>tion particulière avec son antécédent. Le développement que fait A<strong>la</strong>in Lemaréchal<br />

(1997, ch. 5 <strong>et</strong> 6) à ce suj<strong>et</strong> est le suivant: d’après lui, les re<strong>la</strong>tives sont des propositions<br />

que le re<strong>la</strong>teur subordonne, mais aussi oriente vers l’antécédent.<br />

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