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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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délimiter en se servant des segments dont on connaît au moins partiellement <strong>la</strong> valeur<br />

spécificative.<br />

c. Lien entre «natures» <strong>et</strong> «fonctions». Le système, souple, autorise les mots des<br />

c<strong>la</strong>sses du verbe <strong>et</strong> du nom à assumer toutes les fonctions argumentales (Décrites <strong>dans</strong><br />

<strong>la</strong> section→3.4.2). Apparemment, l’adverbe est «par nature» limité à certaines fonctions<br />

(→3.4.4.4). Ces différentes fonctions peuvent également être contractées par des<br />

structures complexes: des propositions entières. Ces propositions, si elles sont personnelles,<br />

sont le plus souvent re<strong>la</strong>tées; c’est-à-dire que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion qu’elles contractent<br />

est généralement spécifiée (→3.4.4.5). Les moyens mis en œuvre pour spécifier les<br />

re<strong>la</strong>tions entr<strong>et</strong>enues par ce genre de constituant sont généralement segmentaux <strong>et</strong><br />

analytiques.<br />

3.4.5 Construction des énoncés non phrastiques<br />

Laissés en marge de l’analyse à cause de leur caractère exceptionnel, les énoncés non<br />

phrastiques se divisent en deux catégories: les structures qui expriment un procès <strong>et</strong><br />

celles qui n’en expriment pas.<br />

3.4.5.1 Structure exprimant un procès<br />

L’analyse est différente suivant que le procès est exprimé par un verbe à l’infinitif ou<br />

au participe passé.<br />

a. Verbe à l’infinitif. Certains énoncés non phrastiques contiennent un verbe à l’infinitif:<br />

«Jakemes, li provost, Johans, li doïns, li archiakene <strong>et</strong> toz li capitelez de Sain Lamber de<br />

Liege, a toz ceaz ki verrunt ce l<strong>et</strong>res, conoistre veriteit.» (Document 1236–05, 1).<br />

«Nos, suer Ode, par <strong>la</strong> Deu pacience humele abbeesse de <strong>la</strong> Valz Benoite delez Liege, del<br />

ordene de Ci-[2]-teaz, <strong>et</strong> trestoz li covens de cel liu meismes, a trestoz ceauz ki ces l<strong>et</strong>tres<br />

veront, conoistre ve-[3]-riteit.» (Document 1259–01–16, 1) .<br />

Dans ces exemples, les arguments comportent les mêmes marques que les arguments<br />

de prédicats personnels, si ce n’est qu’aucun constituant immédiat ne commute avec<br />

il. Néanmoins, les constituants Jakemes . . . <strong>et</strong> toz li capitelez de Sain Lamber de Liege<br />

<strong>et</strong> nos, suer Ode . . . <strong>et</strong> trestoz li covens. . . portent les marques morphologiques spécifiant<br />

habituellement S1. La structure avec un prédicat à l’infinitif est très proche de <strong>la</strong><br />

structure proprement phrastique, mais il ne nous semble pas cohérent de <strong>la</strong> représenter<br />

de <strong>la</strong> même manière (schématiquement, voir figure 3.44). Le marquage du prétendu S1<br />

correspond à celui du constituant qui exprime l’agent de <strong>la</strong> phrase active. Cependant,<br />

d’un point de vue sémantique, ce S1 n’est manifestement pas l’agent du procès de<br />

conoistre, qui ne serait pas attesté avec un bénéficiaire (exprimé par R3) ailleurs que<br />

<strong>dans</strong> ce type de contexte. Pour éviter les erreurs, mieux vaut partir de constructions<br />

exprimant un procès, mais ne comportant pas de verbe.<br />

«Henris, par le grase de Deu evekes de Liege, a_tos cias ki ces presens l<strong>et</strong>tres veront, salut<br />

en Nostre Signeur.» (Document 1263–11, 1).<br />

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