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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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mèmes peut être, du point de vue de <strong>la</strong> substance, purement <strong>et</strong> simplement mesurée:<br />

certains grammèmes sont plus proches les uns des autres <strong>et</strong> constituent des blocs plus<br />

ou moins distants d’autres blocs formés de <strong>la</strong> même façon (voir p. 28). Pour commencer,<br />

on peut faire l’économie de <strong>la</strong> description des re<strong>la</strong>tions entre les unités qui<br />

appartiennent à des blocs différents: elles peuvent être décrites de manière médiate,<br />

<strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure où les re<strong>la</strong>tions entre les différentes unités de ces groupements <strong>et</strong> les<br />

re<strong>la</strong>tions entre ces derniers sont définies de manière satisfaisante. Les topèmes organisent<br />

<strong>et</strong> orientent <strong>la</strong> chaîne, où chaque unité peut être simplement définie par son<br />

rang <strong>dans</strong> <strong>la</strong> succession des autres unités du même ordre sur c<strong>et</strong> axe. D’un point de<br />

vue pratique, <strong>la</strong> description est satisfaisante si l’on se limite à définir <strong>la</strong> position d’une<br />

unité par rapport à celle qui <strong>la</strong> précède <strong>et</strong> celle qui <strong>la</strong> suit directement. On peut dire<br />

qu’il y a rupture de l’axe à partir du niveau où <strong>la</strong> position re<strong>la</strong>tive des grammèmes ne<br />

peut plus être décrite de <strong>la</strong> sorte, mais où il faut adm<strong>et</strong>tre que leur configuration ne se<br />

<strong>la</strong>isse appréhender que <strong>dans</strong> son ensemble. Ainsi, pour ‹<strong>et</strong>›, le topème se <strong>la</strong>isse définir<br />

comme une concaténation re<strong>la</strong>tive: ‹e› est suivi de ‹t›; par contre, si ‹z–› est vu comme<br />

une composition de ‹z› <strong>et</strong> ‹–›, ces deux unités ne sont pas simplement enchaînées.<br />

Ceci appelle deux conclusions: (a) il convient de distinguer deux types de plérégrammes<br />

<strong>et</strong> deux types de cénégrammes sur base de ce critère; (b) une fois l’axe de<br />

construction déterminé, tout changement d’axe implique une rupture <strong>et</strong> il n’y a plus<br />

lieu de parler des mêmes unités.<br />

a. Deux types de pléré/cénégrammes. Les plérégrammes du type ‹<strong>et</strong>› doivent ainsi<br />

être distingués des plérégrammes comme ‹z–›. Les premiers sont formés de cénégrammes<br />

ordonnés sur un seul axe de combinaison, lequel correspond à celui sur<br />

lequel se combinent à leur tour les plérégrammes; nous nommerons caténogrammes 26<br />

ces autogrammes dont les cénégrammes constitutifs sont alignés sur un axe par des<br />

topèmes «orientés». Les seconds, quoique s’alignant sur un axe unique, sont formés<br />

de cénégrammes qui ne sont pas organisés suivant un axe particulier; nous les nommerons<br />

nébulogrammes. 27 Ce<strong>la</strong> nous perm<strong>et</strong> de proposer <strong>la</strong> représentation de <strong>la</strong> figure<br />

2.13.<br />

En ce qui concerne les cénégrammes, nous distinguerons, d’une part, ceux qui se<br />

combinent sur un seul axe, comme ‹e› ou ‹a›, pour construire les plérégrammes <strong>et</strong><br />

d’autre part, les cénégrammes qui, comme le trait <strong>dans</strong> l’abréviation de <strong>et</strong>, ne sont pas<br />

combinés suivant un unique axe, mais prennent une configuration qui ne peut être prévue<br />

sans connaître l’unité formée. Nous nommons les premiers linéogrammes, 28 les<br />

seconds périgrammes. 29 C<strong>et</strong>te représentation doit être considérée comme provisoire:<br />

nous verrons (→2.2.4.2) que les faits sont en réalité plus complexes (figure 2.14).<br />

b. La rupture comme indice de changement de niveau. Revenons à <strong>la</strong> question qui<br />

a engendré notre discussion: pourquoi ne pas diviser ‹e› ou tout autre linéogramme<br />

26 Lat. catena ‘chaîne’.<br />

27 Lat. nebu<strong>la</strong> ‘brouil<strong>la</strong>rd’.<br />

C<strong>et</strong>te analyse reste va<strong>la</strong>ble <strong>dans</strong> le cas d’«accidents»: en japonais, le kanji signifiant ‘deux’ a<br />

beau être composé de deux traits superposés, alignés exactement sur le même axe que celui<br />

<strong>dans</strong> lequel s’enchaînent les plérégrammes, il reste un nébulogramme, parce qu’il commute<br />

avec des unités qui sont sans conteste des nébulogrammes (comme le kanji pour ‘dix’).<br />

28 Lat. linea ‘ligne’.<br />

29 Gr. ÔÖ ‘autour de’.<br />

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