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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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grammème<br />

@non organisateur spatial<br />

plérégramme<br />

@significatif<br />

cénégramme<br />

@distinctif<br />

FIG. 2.8 – Types de grammèmes: critère fonctionnel<br />

2.2.2 Critère fonctionnel de double articu<strong>la</strong>tion<br />

C<strong>et</strong>te première distinction posée, nous pouvons à présent nous servir de <strong>la</strong> double articu<strong>la</strong>tion,<br />

qui caractérise toute <strong>la</strong>ngue, pour distinguer plusieurs types de grammèmes<br />

<strong>et</strong> plusieurs types de topèmes.<br />

2.2.2.1 Types de grammèmes<br />

Les grammèmes peuvent être divisés en deux groupes distincts. En observant <strong>la</strong> chaîne<br />

page 28, nous constatons que toutes les unités ne sont pas simi<strong>la</strong>ires: les unités minimales<br />

qui véhiculent le sens se différencient de celles qui n’ont de valeur que distinctive<br />

– principe de <strong>la</strong> double articu<strong>la</strong>tion. Ainsi, même sans faire référence à l’oral,<br />

‹conute› se découpe en trois unités significatives (cp. ‹conurent›, ‹conut›, <strong>et</strong>c.): ‹con›<br />

(sens lexical) + ‹u› (catégories verbales 18 ) + ‹t› (catégories verbales) + ‹e› (genre). Par<br />

contre, ‹conu› est formé de quatre unités exclusivement distinctives. Nous dirons donc,<br />

suivant ici Nina Catach, 19 que ‹conu› est plérémique <strong>et</strong> qu’il est constitué de quatre<br />

unités cénémiques. 20 . En tant que scriptème non organisateur, minimal au point de<br />

<strong>la</strong> signification, ‹conu› est un plérégramme constitué de scriptèmes non organisateurs<br />

également, mais limités à une valeur distinctive: des cénégrammes. On peut regrouper<br />

c<strong>et</strong> ensemble sous l’hyperonyme grammèmes (figure 2.8).<br />

À ce stade, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion d’hypo-hyperonymie entre grammème <strong>et</strong> les co-hyponymes<br />

plérégramme <strong>et</strong> cénégramme implique que le grammème ne soit pas forcément minimal<br />

sur tous les niveaux d’articu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> fois: il sera plérégramme ou cénégramme<br />

suivant qu’il est minimal au point de vue de <strong>la</strong> première ou de <strong>la</strong> seconde articu<strong>la</strong>tion.<br />

Dans ‹conute›, ‹conu› comme ‹c› sont des grammèmes, le premier un plérégramme,<br />

le second un cénégramme; de même, ‹e› y est un plérégramme composé d’un seul<br />

cénégramme ‹e›.<br />

18<br />

Nous passons ici sur les difficultés de l’analyse morphématique <strong>et</strong> nous perm<strong>et</strong>tons quelque<br />

imprécision.<br />

19<br />

Qui reprend (cf. Catach 1979, 22) le terme de Haas (1976), lequel s’inspirait directement de<br />

Hjelmslev. Voir cependant <strong>la</strong> note 20 ci-dessous.<br />

20<br />

Gr. ÔÐÖ ‘plein, rempli’, gr. Ò ‘vide’, gr. ÖÑÑ ‘caractère, d’écriture’ Il nous<br />

semble cependant que <strong>la</strong> manière dont Nina Catach reprend le rapprochement de Haas n’est<br />

pas en accord total avec <strong>la</strong> terminologie de Hjelmslev, pour qui les plérématèmes sont des<br />

glossèmes du contenu <strong>et</strong> non de contenu, c’est-à-dire des unités linguistiques entièrement<br />

situées sur le p<strong>la</strong>n du contenu, alors que l’adjectif plérémique de Nina Catach s’applique à<br />

des signes à part entière; voir Hjelmslev 1939, 143, Hjelmslev 1954, 48–49. Nous adoptons<br />

malgré tout le terme.<br />

29

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