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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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En outre, nous avons restreint <strong>la</strong> fonction C6 à un inventaire restreint (<strong>et</strong>, ou, ne, <strong>et</strong>c.)<br />

de mots de nature adverbiale:<br />

«ains li doit aidier en bone foi» (Document 1244–01–19, 19).<br />

«Ne ne_le_porons [. . .] m<strong>et</strong>re hors de no main» (Document 1263–05–27a, 4).<br />

L’absence de flexion casuelle concorde avec le fait que l’adverbe ne commute<br />

jamais avec le pronom personnel <strong>et</strong> ne comporte aucune marque qui perm<strong>et</strong>trait d’opposer<br />

S1 à R2 <strong>et</strong> R3. De ce fait, l’adverbe ressort de ces observations comme une<br />

partie du discours orientée <strong>et</strong> spécifiée en <strong>la</strong>ngue: une unité du lexique qui s’actualise<br />

<strong>dans</strong> une orientation liée aux fonctions C5 ou C6 <strong>et</strong> qui donne d’elle-même une<br />

spécification particulière au lien qui s’établit avec le prédicat. Les arguments de re<strong>la</strong>tion<br />

préspécifiée (spécification en <strong>la</strong>ngue, lexicale) s’opposent ainsi aux arguments<br />

de re<strong>la</strong>tion post-spécifiée (spécification en discours, grammaticale). Employés comme<br />

re<strong>la</strong>teurs, nombre d’adverbes impliquent une spécification préexistante par rapport à<br />

<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion. Certes, c<strong>et</strong>te spécification reste floue pour certains d’entre eux (a <strong>et</strong> de ont<br />

une charge spécificative très faible du fait de leur importante polysémie), qui ne sont<br />

efficaces qu’en cas de superposition de marques, mais <strong>la</strong> plupart dénotent des re<strong>la</strong>tions<br />

précises (devant, deriere, avant, aprés, por, contre, <strong>et</strong>c.).<br />

3.4.4.5 Propositions avec prédicat personnel<br />

La nature des constituants n’est pas limitée aux membres de <strong>la</strong> triade verbe, nom,<br />

adverbe: les cas fréquents de «complétives» <strong>et</strong> les rares «re<strong>la</strong>tives sans antécédent»<br />

du corpus abondent <strong>dans</strong> ce sens. Certaines propositions où le prédicat est conjugué à<br />

un mode personnel sont attestées <strong>dans</strong> les fonctions argumentales. Reprenant le terme<br />

traditionnel, nous dirons que ces propositions sont subordonnées. La subordination<br />

p<strong>la</strong>ce une proposition à prédicat personnel en position de dépendance par rapport à un<br />

autre constituant; 129 au niveau argumental, ce constituant est le prédicat. 130<br />

La particu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> proposition subordonnée est que son analyse se fait exactement<br />

de <strong>la</strong> même façon que celle de <strong>la</strong> phrase: le prédicat de <strong>la</strong> subordonnée organise<br />

de <strong>la</strong> même manière les arguments. Généralement, les subordonnées sont re<strong>la</strong>tées à<br />

l’aide d’un adverbe ou d’un pronom (→a); plus rarement, il peut ne pas y avoir de<br />

re<strong>la</strong>teur (→b).<br />

Nous n’aborderons pas les contraintes portant sur le mode du prédicat <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

subordonnée, lesquelles dépendent souvent du prédicat «principal» <strong>et</strong> pourraient à<br />

ce titre être également considérées comme des marques de subordination (voir le<br />

deuxième exemple ci-dessous). 131<br />

a. Présence d’un re<strong>la</strong>teur. Les subordonnées sont le plus souvent introduites par un<br />

re<strong>la</strong>teur:<br />

129<br />

En termes d’orientation, <strong>la</strong> subordonnée est orientée vers le procès qu’elle exprime,<br />

cf. Lemaréchal 1989, 153–160.<br />

130<br />

Pour <strong>la</strong> subordination en <strong>syntaxe</strong> immédiate,→3.4.6.4.<br />

131<br />

Voir, d’un point de vue sémantique, l’excellent exposé de Gérard Moign<strong>et</strong> (1988, en particu-<br />

lier sur les «complétives» 213–226).<br />

111

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