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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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c. Vers un programme. Le développement des recherches pousse ainsi progressivement<br />

à abandonner l’idée que l’analyse syntaxique fournit <strong>la</strong> clef absolue de l’étude.<br />

Ce<strong>la</strong> mène Alexei Lavrentiev à rappeler:<br />

«Comme l’ont démontré les études précédentes, l’emploi de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> peut être conditionné<br />

par de multiples facteurs: syntaxiques, sémantiques, pragmatiques, rythmiques <strong>et</strong><br />

même ‹esthétiques› (décoratifs).» (Lavrentiev à paraître).<br />

Il propose ensuite une liste d’«unités ponctuables» reprenant ces catégories <strong>et</strong> devant<br />

perm<strong>et</strong>tre de traiter efficacement <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> d’un grand nombre de textes:<br />

«Parmi les grandes catégories, nous avons distingué (A) les frontières entre les unités de <strong>la</strong><br />

macrostructure textuelle; (B) les frontières liées au changement de p<strong>la</strong>n énonciatif, <strong>et</strong>, en<br />

général, tout ce qui est lié au discours direct [. . .]; (C) les frontières entre les propositions indépendantes<br />

(y compris juxtaposées <strong>et</strong> coordonnées); (D) les frontières entre les propositions<br />

subordonnées <strong>et</strong> leur principale; (E) les frontières entre les syntagmes coordonnés <strong>et</strong> juxtaposés;<br />

les débuts <strong>et</strong> fins d’énumération; (F) les syntagmes ‹ponctuables› à l’intérieur de propositions<br />

(compléments circonstanciels, appositions, reformu<strong>la</strong>tions, <strong>et</strong>c.) [. . .]» (Lavrentiev<br />

à paraître, §1.2).<br />

0.1.1.2 Le «pari» de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong><br />

Parallèlement à c<strong>et</strong>te évolution, tentant l’expérience alors nouvelle de l’étude exhaustive<br />

des signes de <strong>ponctuation</strong> <strong>dans</strong> une seule charte luxembourgeoise, Marie-Guy<br />

Boutier (2001) fait le pari que <strong>la</strong> majorité des signes de <strong>ponctuation</strong> peuvent être expliqués<br />

à l’aide des structures syntaxiques. La perspective est résolument synchronique<br />

<strong>et</strong> cadrée sur l’étude du système d’un seul document. Presque tous les signes trouvent<br />

une «justification» syntaxique, ce qui mène à une conclusion forte: «[Il est permis] de<br />

supposer, sous-jacent à c<strong>et</strong> usage particulier, un véritable système de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong><br />

[. . . ].» (443)<br />

Enthousiasmé par ces résultats, nous prenons <strong>la</strong> décision de <strong>la</strong> suivre en faisant à<br />

notre tour l’étude complète de <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> d’une autre charte, liégeoise c<strong>et</strong>te fois<br />

(Mazziotta à paraître), ce qui nous perm<strong>et</strong> de constater que <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong>, si elle ne peut<br />

tout expliquer, suffit à décrire <strong>la</strong> grande majorité des signes rencontrés.<br />

Continuant sur c<strong>et</strong>te <strong>la</strong>ncée, nous essayons, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> contribution Inconstance ou<br />

consensus? Marquage de <strong>la</strong> protase en tête de phrase <strong>dans</strong> les chartes liégeoises du<br />

13 e siècle (Mazziotta 2007a), de comparer <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> d’une structure syntaxique<br />

particulière au travers d’un p<strong>et</strong>it corpus de chartes liégeoises <strong>dans</strong> une perspective toujours<br />

synchronique. La conclusion de ce travail est que malgré <strong>la</strong> variation, <strong>la</strong> majorité<br />

des chartes suivent une tendance commune.<br />

Manifestement, en dépit de l’indéniable influence de <strong>la</strong> sémantique ou de <strong>la</strong> structure<br />

discursive sur <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong>, il semblerait que, <strong>dans</strong> le cas des chartes médiévales,<br />

<strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> puisse constituer un point de référence suffisamment rentable pour<br />

être étudié pour lui-même.<br />

0.1.2 Position de <strong>la</strong> présente étude<br />

En conséquence de <strong>la</strong> section précédente, nous avons choisi de poursuivre notre recherche<br />

en privilégiant <strong>la</strong> description des re<strong>la</strong>tions entre les signes de <strong>ponctuation</strong> <strong>et</strong><br />

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