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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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mentale (par exemple,→6.1.3.5) ou du marquage des re<strong>la</strong>teurs (notamment→6.3.2.2)<br />

font penser que certains faits dont le point de vue morphosyntaxique n’est pas à même<br />

de rendre compte, influencent le marquage de manière non négligeable. Ces faits sont<br />

de nature sémantique. Ainsi, les chiffres paraissent «encadrés» par une <strong>ponctuation</strong> de<br />

part <strong>et</strong> d’autre, alors que les noms de personnes ou les titres sont parfois marqués à<br />

l’initiale par un ponctogramme. En employant des méthodes statistiques, il n’est pas<br />

possible, sans dépasser le cadre étroit de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong>, d’être assuré de l’importance de<br />

ces tendances, puisque nous n’avons pas les moyens d’extraire l’ensemble des chiffres<br />

ou l’ensemble des noms de personnes.<br />

C<strong>et</strong> état des lieux est gênant. Le marquage des chiffres est sans conteste celui<br />

qui a été intuitivement perçu comme le plus répandu. Les noms de personnes sont<br />

également bien reconnus comme un facteur attirant le marquage. 90 En somme, ces<br />

tendances sont ainsi justifiées par une recherche philologique, mais c<strong>et</strong>te dernière ne<br />

justifie pas qu’on les prenne en considération <strong>dans</strong> une étude censée se limiter à décrire<br />

les re<strong>la</strong>tions entre <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong>. Selon nous, c’est le fait que c<strong>et</strong>te<br />

<strong>ponctuation</strong> soit fréquente <strong>et</strong> qu’elle interfère avec <strong>la</strong> <strong>ponctuation</strong> syntaxique qui justifie<br />

que nous en tenions compte. Un marquage à valeur non syntaxique est forcément<br />

distribué autour des structures syntaxiques, c’est là un fait évident qui a été relevé dès<br />

les premières études sur le suj<strong>et</strong>. 91 En outre, un marquage fréquent a <strong>la</strong> propriété d’influencer<br />

dramatiquement les décomptes <strong>dans</strong> lesquels il est impliqué. Il y a donc un<br />

danger à ne pas considérer les faits extérieurs à <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong>: par exemple, celui de considérer<br />

qu’une structure entière est souvent marquée à l’initiale, alors que son marquage<br />

est lié au fait qu’elle débute souvent par un chiffre ou un nom de personne. . .<br />

C’est pourquoi nous nous devrions de vérifier, pour chaque tendance, si les chiffres<br />

<strong>et</strong> les noms n’y sont pas impliqués outre mesure. Pour pouvoir appliquer des méthodes<br />

numériques à ce problème, il faudra attendre que notre corpus soit enrichi d’une lemmatisation<br />

appropriée. Nous avons néanmoins pu le faire intuitivement de manière<br />

satisfaisante à chaque fois que les effectifs rendaient l’opération manuelle raisonnablement<br />

réalisable.<br />

6.4.2.2 Interférences énonciatives<br />

Du fait de l’emploi que les protagonistes d’une action juridique font de l’obj<strong>et</strong> charte,<br />

<strong>la</strong> rédaction du texte de c<strong>et</strong>te dernière est tributaire de conventions de rédaction formalisées<br />

<strong>et</strong> formu<strong>la</strong>ires.<br />

Contrairement aux interférences ayant trait au caractère sémantique des unités,<br />

l’importance du marquage de structures stéréotypées, qui revêt une dimension énonciative<br />

<strong>et</strong> pragmatique, ne nous m<strong>et</strong> pas autant <strong>dans</strong> l’embarras. Comme le montre particulièrement<br />

l’étude du marquage des actants, les formules attirant le marquage sont<br />

souvent d’une forme morphosyntaxique particulière, qui <strong>la</strong>isse penser que l’aspect<br />

énonciatif converge avec l’aspect morphosyntaxique. Ainsi, les structures 1,0,R3,0,1<br />

semblent réservées à l’adresse du texte (→6.1.3.12), de même que les 0,1,R2,pers,1<br />

comme régime d’un prédicat à l’infinitif sont liées à des formules du type _faisons<br />

90 Voir Monfrin 1974, lxiv.<br />

91 Voir Marchello-Nizia 1978, 48.<br />

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