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3-ponctuation-et-syntaxe-dans-la-langue-francaise - Tunisie ...

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<strong>syntaxe</strong><br />

@règles de dépendance <strong>et</strong> de coocurrence des unités en présence<br />

FIG. 3.7 – Concept de <strong>syntaxe</strong><br />

tion nécessaire à l’existence d’autres constituants (les satellites), <strong>dans</strong> un rapport fort<br />

proche de celui existant entre variables <strong>et</strong> constantes hjelmsléviennes.<br />

La c<strong>la</strong>ssification que C<strong>la</strong>ude Hagège donne <strong>dans</strong> La structure des <strong>la</strong>ngues, fondée<br />

sur une induction à partir des structures observées <strong>dans</strong> de nombreuses <strong>la</strong>ngues du<br />

monde, est également d’ordre très général:<br />

«Il n’existe que trois re<strong>la</strong>tions possibles, universellement, au sein de l’énoncé: <strong>la</strong> prédication,<br />

<strong>la</strong> détermination (<strong>et</strong> ses cas particuliers, <strong>la</strong> subordination <strong>et</strong> <strong>la</strong> complémentation), <strong>la</strong><br />

coordination [. . . ]» (Hagège 1999, 34).<br />

C<strong>la</strong>ude Hagège ne donne cependant pas de définition explicite de chacune de ces<br />

fonctions — on aurait aimé que sa synthèse comprenne une définition rigoureuse de<br />

<strong>la</strong> notion de détermination. Néanmoins, nous avancerons (sans toutefois pouvoir en<br />

être tout à fait certain) que ce qu’il nomme prédication, condition d’existence de <strong>la</strong><br />

phrase-énoncé, m<strong>et</strong> en re<strong>la</strong>tion de dépendance réciproque les termes qui <strong>la</strong> contractent<br />

(fonction de solidarité chez Hjelmslev), alors que <strong>la</strong> détermination correspond à une<br />

sélection <strong>et</strong> <strong>la</strong> coordination à une combinaison.<br />

Nous ne pensons pas trahir <strong>la</strong> pensée de ces auteurs en affirmant que <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> est<br />

généralement conçue comme un monde de re<strong>la</strong>tions hiérarchisées entre les unités en<br />

présence, où <strong>la</strong> hiérarchie se traduit par le fait que l’apparition de certains segments est<br />

conditionnée par celle d’autres segments dont on peut dire que les premiers dépendent<br />

(schématiquement: figure 3.7). Dans <strong>la</strong> mesure où seules les unités en présence sont<br />

abordées, limiter le domaine de <strong>la</strong> <strong>syntaxe</strong> à celui des dépendances 26 des segments<br />

les uns par rapport aux autres perm<strong>et</strong> de <strong>la</strong> distinguer c<strong>la</strong>irement de <strong>la</strong> morphologie<br />

(→3.2.2), mais aussi d’évacuer de sa description toute considération sémantique. Par<br />

exemple, en français moderne, <strong>la</strong> «préposition» à est syntaxiquement définie par le<br />

fait qu’elle dépend d’une autre unité. De même, on peut dire sans risque de se tromper<br />

que le «suj<strong>et</strong>» <strong>et</strong> le «prédicat» dépendent l’un de l’autre, en ce sens que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion qui<br />

les lie, <strong>la</strong> prédication, est <strong>la</strong> condition d’existence de <strong>la</strong> phrase-énoncé.<br />

3.2.1.2 Re<strong>la</strong>tion minimale<br />

En ancien français, <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> dépendance ne s’aborde pas aussi facilement<br />

(→3.1.3.3) <strong>et</strong> il faut limiter l’interprétation. On peut, pour ce faire, tirer parti de <strong>la</strong><br />

«re<strong>la</strong>tion minimale», telle qu’elle a été définie par A<strong>la</strong>in Lemaréchal (1997, 3): une<br />

re<strong>la</strong>tion «dont le signifiant est <strong>la</strong> simple coocurrence <strong>et</strong> le signifié un simple ‹il y a<br />

de <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion›». C<strong>et</strong>te re<strong>la</strong>tion, qui joue à <strong>la</strong> fois sur le p<strong>la</strong>n sémantique <strong>et</strong> sur le p<strong>la</strong>n<br />

syntaxique, est, nous dit l’auteur, repérable à l’aide de marques intégratives:<br />

«Comment ce<strong>la</strong> peut-il fonctionner? La première condition est qu’il y ait une indication<br />

des frontières aussi bien du segment englobant que des segments englobés, ce qui relève<br />

des marques démarcatives/intégratives déjà rencontrées. Il est indispensable qu’il y ait des<br />

26 Nous incluons également <strong>dans</strong> ce terme le sens d’interdépendance de <strong>la</strong> glossématique.<br />

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