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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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92 3.3. Principe <strong>de</strong> raison suffisante <strong>et</strong> axiome d’inverseêtre considéré comme effectuant une permutation (différentiab<strong>le</strong>) entr<strong>et</strong>ous <strong>le</strong>s points considérés, car en particulier, un difféomorphisme, c’estune bijection. Ainsi, bien que <strong>le</strong>s difféomorphismes agissent sur unensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> cardinal infini (non dénombrab<strong>le</strong>), ils sont <strong>le</strong>s analoguescontinus <strong>de</strong>s permutations discontinues d’un ensemb<strong>le</strong> fini. En fait, dans<strong>le</strong>s années 1873 à 1880, l’idée fixe <strong>de</strong> <strong>Lie</strong> était d’ériger, dans <strong>le</strong> domaine<strong>de</strong>s continua n-dimensionnels, une théorie qui correspon<strong>de</strong> à la théorie<strong>de</strong> Galois <strong>de</strong>s substitutions <strong>de</strong>s racines d’une équation algébrique <strong>et</strong> quilui soit en tout point analogue.Comme dans <strong>le</strong>s paragraphes qui précè<strong>de</strong>nt, soit donc :x ′ = f(x; a 1 , . . .,a r ) =: f a (x)une famil<strong>le</strong> <strong>de</strong> difféomorphismes locaux analytiques paramétrée par unnombre fini r <strong>de</strong> paramètres essentiels. Pour <strong>Lie</strong>, <strong>le</strong> seul axiome <strong>de</strong>groupe vraiment significatif est celui qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu’une tel<strong>le</strong> famil<strong>le</strong>soit fermée par composition, à savoir que l’on a toujours :f a(fb (x) ) ≡ f c (x),pour un certain c qui dépend <strong>de</strong> a <strong>et</strong> <strong>de</strong> b, toujours avec la restriction<strong>de</strong> localité assurant qu’une tel<strong>le</strong> composition ait un sens. En s’inspirant<strong>de</strong> sa connaissance du Traité <strong>de</strong>s substitutions <strong>de</strong> Jordan, <strong>Lie</strong> s’est <strong>de</strong>mandés’il était possib<strong>le</strong> d’économiser <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux autres axiomes standard<strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> groupe : l’axiome d’existence d’un élément i<strong>de</strong>ntité,<strong>et</strong> l’axiome d’existence d’un inverse pour tout élément du groupe.Assertion. ([81]) Soit H un sous-ensemb<strong>le</strong> quelconque d’un groupeabstrait G dont <strong>le</strong> cardinal est fini : Card H < ∞, <strong>et</strong> qui est fermépar composition :h 1 h 2 ∈ H toutes <strong>le</strong>s fois que h 1 , h 2 ∈ H.Alors H contient l’élément i<strong>de</strong>ntité e <strong>de</strong> G <strong>et</strong> tout élément h ∈ H possè<strong>de</strong>un inverse dans H, <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte que H lui-même est un vrai sousgroupe<strong>de</strong> G.Preuve. En eff<strong>et</strong>, soit h ∈ H arbitraire. La suite infinieh, h 2 , h 3 , . . .,h k , . . . d’éléments <strong>de</strong> l’ensemb<strong>le</strong> fini H doit nécessairement<strong>de</strong>venir périodique : h a = h a+n pour un certain a 1 <strong>et</strong> pourun certain n 1, d’où e = h n , donc e ∈ H <strong>et</strong> h n−1 est l’inverse <strong>de</strong>h. □Dans ses travaux pionniers <strong>de</strong>s années 1873 à 1880 <strong>et</strong> aussi dansla Theorie <strong>de</strong>r Transformationsgruppen qu’<strong>Engel</strong> a rédigée sous sadirection entre 1884 <strong>et</strong> 1893, <strong>Lie</strong> est parvenu à transférer tous <strong>le</strong>s

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