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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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58 2.4. Les quatre axiomes <strong>de</strong> Helmholtzpar la théorie <strong>de</strong>s groupes continus, qui montrera comment l’engendrementdu divers débor<strong>de</strong> l’ontologie naïve <strong>de</strong>s unicités initia<strong>le</strong>mentespérées (cf. <strong>le</strong> Chapitre 20 p. 166 ci-<strong>de</strong>ssous).2.4. Les quatre axiomes <strong>de</strong> Helmholtz. Helmholtz reconnaît que sonapproche qui consiste à introduire d’emblée la restriction <strong>de</strong> libre mobilité<strong>de</strong> corps rigi<strong>de</strong>s dans l’espace embrasse beaucoup moins <strong>de</strong>concepts que l’analyse problématisante <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong> (cf. <strong>le</strong> Chapitre 1).Toutefois, il semb<strong>le</strong> être embarrassé par l’extrême généralité <strong>de</strong>s considérationsabstraites <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong>, qu’il préfère envisager comme un<strong>et</strong>entative <strong>de</strong> caractériser l’espace euclidien tridimensionnel en recherchant<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures hypothèses suffisantes. Ainsi a-t-il étudié <strong>de</strong> prèsla restriction fina<strong>le</strong> <strong>de</strong> mobilité introduite par <strong>Riemann</strong> pour distinguerl’espace physique <strong>de</strong>s autres multiplicités possib<strong>le</strong>s, <strong>et</strong> il s’est interrogésur la possibilité <strong>de</strong> placer au fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la géométrie ce qu’ilconsidérait comme la conclusion principa<strong>le</strong> <strong>de</strong> la <strong>le</strong>çon d’épreuve <strong>de</strong><strong>Riemann</strong>, à savoir : <strong>le</strong>s propriétés <strong>de</strong> libre mobilité dont <strong>Riemann</strong> prétendaitqu’el<strong>le</strong>s impliquent la constance <strong>de</strong> la courbure sectionnel<strong>le</strong>.En renversant complètement l’ordre <strong>de</strong> pensée riemannien 11 , Helmholtzprocè<strong>de</strong> donc presque d’une manière purement axiomatique au sensmo<strong>de</strong>rne du terme. Car en eff<strong>et</strong>, au début <strong>de</strong> son mémoire [76], quatre« axiomes » concernant la notion d’espace 12 , sont explicitement formulés<strong>et</strong> admis comme hypothèses dans <strong>le</strong>s démonstrations qui suivent.I : Axiome <strong>de</strong> multiplicité numérique <strong>et</strong> <strong>de</strong> continuité <strong>de</strong>smouvements. Les éléments individuels (points) d’une multiplicité à ndimensions peuvent être spécifiés par la mesure 13 <strong>de</strong> exactement n gran<strong>de</strong>ursnumériques réel<strong>le</strong>s (x 1 , . . .,x n ). Le mouvement d’un point est représentépar une modification continue, <strong>et</strong> même suffisamment différentiab<strong>le</strong>si nécessaire, <strong>de</strong> ses coordonnées. Tout est essentiel<strong>le</strong>ment local,11 Chercher dans l’ouverture, c’est s’é<strong>le</strong>ver dans un arbre exponentiel truffé <strong>de</strong>branchements imprévus <strong>et</strong> <strong>de</strong> bifurcations indécises. Prendre connaissance <strong>de</strong> véritéspar l’axiomatique a posteriori, c’est <strong>de</strong>scendre sans choix dans <strong>de</strong>s branches quicanalisent la pensée.12 En parallè<strong>le</strong>, <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur pourra découvrir la traduction complète en français<strong>de</strong> ces axiomes, reproduits par <strong>Engel</strong> <strong>et</strong> <strong>Lie</strong> dans <strong>le</strong> § 91 du Chapitre 21, p. 221 ci<strong>de</strong>ssous; ensuite, <strong>le</strong> § 92 p. 223 en offre une formulation mathématique très précise.13 Chez Helmholtz ([34]), <strong>le</strong>s coordonnées ont un sens métrique : el<strong>le</strong>s sont d’embléeaccompagnées d’un étalon d’unité <strong>de</strong> mesure qui est représenté par la quantité1.

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