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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 1. L’ouverture riemannienne 41est alors tout à fait naturel que la première différentiel<strong>le</strong> par rapport àx d’une tel<strong>le</strong> fonction Ω(x; x 0 ) doive nécessairement s’annu<strong>le</strong>r 80 pourx = x 0 , puisque toute notion <strong>de</strong> distance que l’on peut s’imaginer doitévi<strong>de</strong>mment atteindre son minimum, égal à 0, au point <strong>de</strong> référencex = x 0 . Le quadratique (ordre 2) comme successeur du linéaire (ordre1) s’introduit donc seu<strong>le</strong>ment à travers <strong>le</strong> principe <strong>de</strong> stabilité existentiel<strong>le</strong><strong>de</strong>s minima. On notera que presque immédiatement après avoirvoulu passer au macroscopique, <strong>Riemann</strong> réinfinitésimalise <strong>le</strong> raisonnementen considérant la différentiel<strong>le</strong> d x Ω(x 0 ; x 0 ).Puisque c<strong>et</strong>te première différentiel<strong>le</strong> d x Ω(x 0 ; x 0 ) s’annu<strong>le</strong>, <strong>le</strong> comportementquantitatif <strong>de</strong> Ω(x; x 0 ), lorsque x parcourt un voisinage infinitésimal<strong>de</strong> x 0 , sera entièrement représenté par sa différentiel<strong>le</strong> secon<strong>de</strong>:n∑ n∑d 2 ∂ 2 ΩΩ =(x 0 ; x 0 ) dx i dx j .∂x i ∂x ji=1j=1Par construction, c<strong>et</strong>te différentiel<strong>le</strong> secon<strong>de</strong> donne donc une bonne approximation<strong>de</strong> type Taylor-Young pour la va<strong>le</strong>ur :Ω(x 0 + dx; x 0 ) − Ω(x 0 ; x 0 ) = Ω(x 0 + dx; x 0 ) − 0= longueur x 0(dx)= ds ∣ ∣x 0.À présent, nouvel<strong>le</strong> bifurcation d’hypothèses : si tous <strong>le</strong>s coefficients∂ 2 Ω∂x i ∂x j(x 0 ; x 0 ) <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te différentiel<strong>le</strong> secon<strong>de</strong> s’annu<strong>le</strong>nt, <strong>le</strong> développement<strong>de</strong>vra se poursuivre jusqu’aux termes d’ordre 3. Mais comme toutproduit dx i dx j dx k <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré trois entre différentiel<strong>le</strong>s change <strong>de</strong> signequand on change dx en −dx, <strong>et</strong> comme la fonction distance recherchéedoit forcément être positive, il en décou<strong>le</strong> que dans ce cas, la différentiell<strong>et</strong>roisième d 3 Ω(x 0 ; x 0 ) doit donc nécessairement s’annu<strong>le</strong>r. Ainsi,on doit alors tester si la différentiel<strong>le</strong> quatrième ne s’annu<strong>le</strong> pas, <strong>et</strong> ainsi<strong>de</strong> suite.En toute généralité, ce raisonnement qui présuppose l’analyticité<strong>de</strong> la fonction Ω, montre que la métrique infinitésima<strong>le</strong> recherchée doits’i<strong>de</strong>ntifier à la racine 2k-ième d’une expression homogène <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2k80 Si une fonction ω = ω(x 1 , . . . , x n ) <strong>de</strong> n variab<strong>le</strong>s possè<strong>de</strong> une dérivée partiel<strong>le</strong>∂ω∂x iqui ne s’annu<strong>le</strong> pas en un point x 0 , alors ω croît ou décroît strictement (selon <strong>le</strong>signe <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dérivée partiel<strong>le</strong>) <strong>le</strong> long d’un p<strong>et</strong>it segment affine parallè<strong>le</strong> à l’axe <strong>de</strong>sx i qui passe par x 0 .

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