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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 1. L’ouverture riemannienne 47D’après Weyl [170] <strong>et</strong> Spivak [154], il semb<strong>le</strong>rait que <strong>le</strong> principe <strong>de</strong>normalisation que Gauss avait élaboré en termes <strong>de</strong> coordonnées isothermesait été repris <strong>et</strong> généralisé par <strong>Riemann</strong>. Aucun élément manuscritne nous est parvenu mais l’on peut penser 87 que <strong>Riemann</strong> se soitproposé d’examiner, en dimension n 3, ce qui <strong>de</strong>vait correspondreau <strong>le</strong>mme <strong>de</strong> Gauss sur l’orthogonalité <strong>de</strong>s géodésiques. En tout cas,notons M la variété riemannienne, fixons un point p ∈ M <strong>et</strong> considéronsn vecteurs X 1 (p), . . ., X n (p) dans l’espace tangent T p M à M en pqui forment une base orthonormée <strong>de</strong> T p M. L’application exponentiel<strong>le</strong>loca<strong>le</strong> ([154, 38]) :exp: T p M → Menvoie tout vecteur X(p) <strong>de</strong> norme riemannienne g(X(p), X(p)) 1/2suffisamment p<strong>et</strong>ite sur <strong>le</strong> point qui est situé à la distanceg(X(p), X(p)) 1/2 — éga<strong>le</strong> à c<strong>et</strong>te norme — sur l’unique géodésiqueissue <strong>de</strong> p <strong>et</strong> dirigée par X(p). C<strong>et</strong>te application définit undifféomorphisme local <strong>de</strong> T p M sur M qui envoie l’origine 0 ∈ T p Msur p. Si l’on note maintenant ψ : T p M → R n l’isomorphisme <strong>de</strong> T p Mavec R n qui est automatiquement fourni avec la base orthonorma<strong>le</strong> :T p M ψexpMR nψ ( x 1 X 1 (p) + · · · + x n X n (p) ) := (x 1 , . . .,x n )alors l’application ψ ◦ exp −1 fournit un système <strong>de</strong> coordonnées loca<strong>le</strong>s(x 1 , . . .,x n ) sur M qui sont appelées coordonnées riemanniennesnorma<strong>le</strong>s. Toute autre base orthonormée <strong>de</strong> T p M fournirait un systèmeessentiel<strong>le</strong>ment équiva<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> coordonnées loca<strong>le</strong>s. L’avantage principal<strong>de</strong> ces systèmes <strong>de</strong> coordonnées est <strong>de</strong> donner l’accès <strong>le</strong> plus direct auxquantités (tensoriel<strong>le</strong>s) <strong>de</strong> courbure, grâce à l’énoncé suivant, dont nousne reconstituerons pas la démonstration.Proposition. ([133, 170, 154]) Dans tout système <strong>de</strong> coordonnées riemanniennesnorma<strong>le</strong>s (x 1 , . . ., x n ), <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> Taylor en x =87 C’est là toute la limite <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s mathématiques lorsque, trop pauvre endocuments, mais consciente <strong>de</strong> la comp<strong>le</strong>xité <strong>de</strong>s situations <strong>et</strong> <strong>de</strong> la richesse éventuel<strong>le</strong><strong>de</strong>s échanges purement verbaux entre acteurs, el<strong>le</strong> se trouve réduite à ém<strong>et</strong>tre unevariété <strong>de</strong> conjectures qui finissent à terme par circonscrire toutes <strong>le</strong>s éventualitésd’un réel perdu.

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