Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens
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300 Division V. Chapitre 23. § 102.équations qui existent entre lui <strong>et</strong> <strong>le</strong>s points mobi<strong>le</strong>s restants, nous <strong>de</strong>mandonsseu<strong>le</strong>ment qu’après fixation d’un point, chaque autre point soit parfaitementlibre, tant qu’il n’est pas limité par <strong>le</strong>s équations existant entre lui <strong>et</strong> <strong>le</strong>point fixé. À vrai dire, nous ajoutons encore l’exigence apparemment nouvel<strong>le</strong>qu’une pseudosphère ne passe jamais par son centre, mais c<strong>et</strong>te exigence n’estrien <strong>de</strong> plus qu’une version précise <strong>de</strong> ce que Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz a aussi<strong>de</strong>mandé implicitement. En eff<strong>et</strong>, ce <strong>de</strong>rnier exige en particulier qu’après fixationdu point : y1 0,y0 2 ,y0 3 , chaque autre point puisse se mouvoir d’une manièrecomplètement libre sur la pseudosphère passant par lui <strong>et</strong> centrée en <strong>le</strong> point :y1 0,y0 2 ,y0 3 . Si maintenant une <strong>de</strong>s pseudosphères en question passait par soncentre, alors, après fixation <strong>de</strong> : y1 0,y0 2 ,y0 3 , aucun point P <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pseudosphèrene pourrait se mouvoir <strong>de</strong> manière parfaitement libre sur sa pseudosphère, carparmi <strong>le</strong>s transformations non-dégénérées <strong>de</strong> G qui laissent au repos <strong>le</strong> point :y1 0,y0 2 ,y0 3 , il n’y en a aucune qui transforme <strong>le</strong> point P en <strong>le</strong> point invariant :y1 0,y0 2 ,y0 3 .Venons-en maintenant à la détermination <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s groupes quisatisfont nos axiomes.Nous démontrons en premier lieu que chaque groupe <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te espèceest transitif <strong>et</strong> que <strong>de</strong>ux points finiment éloignés l’un <strong>de</strong> l’autre ontun <strong>et</strong> un seul invariant relativement à G.Si G était intransitif, il laisserait sûrement invariantes ∞ 1 surfacesréel<strong>le</strong>s dont <strong>le</strong>s équations pourraient être rapportées, au moyen d’un<strong>et</strong>ransformation ponctuel<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>, à la forme : x 3 = const. Si maintenantnous fixions un point réel : y1 0, y0 2 , y0 3 en position généra<strong>le</strong>, alors chaqueautre point : x 0 1, x 0 2, x 0 3 pourrait évi<strong>de</strong>mment encore occuper seu<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s positions qui satisfont l’équation : x 3 = x 0 3, <strong>et</strong> par conséquent,l’équation (6) serait nécessairement <strong>de</strong> la forme : x 3 = x 0 3 . Donc la pseudosphèrecentrée en <strong>le</strong> point : y1 0, y0 2 , y0 3 serait représentée par l’équation: x 3 = const., à la suite <strong>de</strong> quoi une <strong>de</strong> ces pseudosphères passeraitpar son centre, ce qui est exclu. Ainsi, G ne peut pas être intransitif,mais il doit au contraire être transitif.En outre, il décou<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’Axiome IV qu’après fixation d’un pointréel en position généra<strong>le</strong>, chaque autre point réel peut occuper (en général)encore exactement ∞ 2 positions différentes. Ainsi, il est clair quepar l’action <strong>de</strong> G, chaque paire <strong>de</strong> points <strong>de</strong> R 3 ne peut pas être transforméeen chaque autre paire <strong>de</strong> points, mais plutôt : une paire <strong>de</strong> pointsreçoit, via l’action <strong>de</strong> G, au maximum ∞ 5 positions différentes. Parconséquent, si Xf est une transformation infinitésima<strong>le</strong> quelconque <strong>de</strong>G, <strong>et</strong> si Y f a la même signification qu’à la page 292, alors il n’y a sûrement,parmi l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s équations : Xf +Y f = 0, pas plus que cinqéquations qui sont indépendantes <strong>le</strong>s unes <strong>de</strong>s autres, donc ces équations