12.07.2015 Views

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Première solution au problème <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong>-Helmholtz. 267Nous cherchons maintenant tous <strong>le</strong>s groupes réels continus <strong>de</strong> R 3qui possè<strong>de</strong>nt la libre mobilité dans l’infinitésimal en un point réel <strong>de</strong>position généra<strong>le</strong>.Soit G un groupe ayant la qualité requise <strong>et</strong> soit P <strong>le</strong> point réel<strong>de</strong> position généra<strong>le</strong> en <strong>le</strong>quel G possè<strong>de</strong> la libre mobilité dans l’infinitésimal.Si on fixe ensuite P <strong>et</strong> en outre aussi un élément linéairequelconque passant par lui, alors chaque élément <strong>de</strong> surface passant par<strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux doit encore pouvoir tourner continûment autour <strong>de</strong> l’élémentlinéaire en question, sinon aucun mouvement continu ne serait encorepossib<strong>le</strong> après fixation <strong>de</strong> l’élément linéaire concerné, en contradictionavec notre hypothèse.Se laisse déduire <strong>de</strong> là que G est transitif. En eff<strong>et</strong>, si ∞ 1 surfacesréel<strong>le</strong>s : ϕ(x 1 , x 2 , x 3 ) = const. restaient invariantes, alors P en communavec <strong>le</strong> plan tangent à la surface : ϕ = const. passant par lui détermineraitun élément <strong>de</strong> surface qui ne pourrait tourner autour d’aucunélément linéaire contenu en lui. D’un autre côté, si ∞ 2 courbes réel<strong>le</strong>srestaient invariantes, alors on pourrait <strong>le</strong>s arranger d’une infinité <strong>de</strong> manièresen une famil<strong>le</strong> <strong>de</strong> ∞ 1 surfaces invariantes, <strong>et</strong> l’on reviendrait doncà la situation dont on a démontré à l’instant qu’el<strong>le</strong> est impossib<strong>le</strong>.À travers notre point P passent ∞ 2 éléments linéaires : dx 1 : dx 2 :dx 3 , qui forment une variété plane <strong>de</strong>ux fois étendue. Si l’on fixe P ,alors c<strong>et</strong>te variété est transformée par un groupe réel projectif g qui estmanifestement constitué <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte qu’après fixation d’un élémentlinéaire réel quelconque, chaque élément <strong>de</strong> surface <strong>le</strong> contenant peuttourner autour <strong>de</strong> l’élément linéaire, tandis qu’absolument aucun mouvementcontinu n’est encore possib<strong>le</strong>, aussitôt qu’on fixe un élémentlinéaire réel quelconque <strong>et</strong> un élément <strong>de</strong> surface quelconque <strong>le</strong> contenant1 . Mais en rapportant maintenant <strong>le</strong>s ∞ 2 éléments linéaires passantpar P <strong>de</strong> manière projective aux points réels d’un plan, <strong>le</strong> groupe gse transforme alors en un groupe réel projectif g ′ <strong>de</strong> ce plan qui estisomorphe-holoédrique à g, <strong>et</strong> comme <strong>le</strong>s éléments <strong>de</strong> surface réels passantpar P correspon<strong>de</strong>nt en même temps aux éléments linéaires réels<strong>de</strong> ce plan, nous reconnaissons alors immédiatement que <strong>le</strong> groupe g ′possè<strong>de</strong> la libre mobilité dans l’infinitésimal sans exception en tous<strong>le</strong>s points <strong>de</strong> ce plan. D’après <strong>le</strong> Théorème 39, il décou<strong>le</strong> <strong>de</strong> là queg ′ est transitif à trois paramètres <strong>et</strong> qu’il peut être transformé, via un<strong>et</strong>ransformation réel<strong>le</strong> projective du plan, en <strong>le</strong> groupe <strong>de</strong> la conique :x 2 + y 2 + 1 = 0. Par conséquent <strong>le</strong> groupe g ′ est aussi transitif à trois1 Fixer ou bien seu<strong>le</strong>ment un élément-plan ou bien seu<strong>le</strong>ment un élément-lignelaisse bien entendu encore <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!