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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 1. L’ouverture riemannienne 37Toute genèse doit en eff<strong>et</strong> procé<strong>de</strong>r par conditions démonstratives, aumoins suffisantes dans un premier moment, <strong>et</strong> si possib<strong>le</strong> ensuite, nécessaires<strong>et</strong> suffisantes, afin <strong>de</strong> resserrer au mieux peut-être <strong>le</strong>s écarts synthétiquesentre concepts qui pourraient cacher <strong>de</strong>s pétitions <strong>de</strong> principe,<strong>de</strong>s hypothèses implicites, ou mieux encore, <strong>de</strong>s concepts nouveaux <strong>et</strong>ouverts qui pourraient connaître un <strong>de</strong>stin inattendu dans l’histoire <strong>de</strong>smathématiques 70 . Ainsi sur <strong>le</strong> chemin génétique qui conduit aux métriquesdifférentiel<strong>le</strong>s quadratiques maintenant dites « riemanniennes »,<strong>Riemann</strong> va-t-il poser successivement plusieurs hypothèses ouvertes quipourraient conduire à d’autres types <strong>de</strong> rapports métriques possib<strong>le</strong>s.1.17. Genèse <strong>de</strong>s métriques riemaniennes. Les déterminations <strong>de</strong> lieuétant ramenées aux déterminations simultanées <strong>de</strong> n gran<strong>de</strong>urs numériquesx 1 , x 2 , x 3 , . . .,x n (§ 1.15), <strong>le</strong> problème consiste maintenantà trouver une expression mathématique pour la longueur <strong>de</strong>s lignescourbes tracées dans la multiplicité. Comme dans l’espace ordinaire, ladonation d’une ligne courbe revient à ce que <strong>le</strong>s quantités x i dépen<strong>de</strong>ntparamétriquement d’une seu<strong>le</strong> variab<strong>le</strong> auxiliaire.Je ne traiterai ce problème que sous certaines restrictions, <strong>et</strong> jeme bornerai d’abord aux lignes dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s rapports entre <strong>le</strong>saccroissements dx <strong>de</strong>s variab<strong>le</strong>s x correspondantes varient d’une manièrecontinue. [133], p. 286.Leitmotiv riemannien : encore une annonce d’ouverture potentiel<strong>le</strong> laissée<strong>de</strong> côté par <strong>le</strong> choix d’une hypothèse déterminée. Poser une hypothèse,c’est s’écarter éventuel<strong>le</strong>ment d’un (autre) univers mathématique,c’est bifurquer vers une certaine branche <strong>de</strong> l’arbre mathématique, sansexaminer d’autres branches, sans explorer d’autres univers.70 Encore une fois, rappelons que la pensée mathématique structuraliste contemporainene place jamais la question à un niveau aussi problématisant. En eff<strong>et</strong>, lorsqu’ons’autorise à commencer un artic<strong>le</strong> ou un exposé par une phrase tel<strong>le</strong> que « Soit Mune variété différentiel<strong>le</strong> munie d’une métrique riemannienne g », ou tel<strong>le</strong> que « Soitdz1−|z| 2 la métrique <strong>de</strong> Poincaré sur <strong>le</strong> disque unité ∆ = {z ∈ C : |z| < 1} dans C »,l’acte <strong>de</strong> position que désigne l’expression « Soit X un obj<strong>et</strong> mathématique défini » réfèreà un concept considéré comme déjà donné dans une architecture paradigmatiqueconstituée.

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