12.07.2015 Views

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Critique <strong>de</strong>s recherches helmholtziennes. 231Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz s’imagine en eff<strong>et</strong> qu’un certain nombre,disons m, <strong>de</strong> points : P 1 , P 2 , . . .P m <strong>de</strong> l’espace mobi<strong>le</strong> sont fixés.D’après l’Axiome II, il existe alors pour <strong>le</strong>s coordonnées <strong>de</strong> chaqueautre point P <strong>de</strong> l’espace mobi<strong>le</strong> certaines équations, qui exprimentque <strong>le</strong>s invariants <strong>de</strong>s m paires <strong>de</strong> points : P, P 1 ; P, P 2 ; . . . ; P, P mconservent <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur numérique au cours <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s mouvements encorepossib<strong>le</strong>s. Mais <strong>le</strong>s hypothèses qui précè<strong>de</strong>nt ne disent rien sur lanature <strong>et</strong> sur <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> ces équations, ce au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> quoi certainessuppositions qui sont faites tacitement aux lignes 11 <strong>et</strong> 12 donnent unpremier éclaircissement.Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans ces circonstances lachose suivante, que nous pouvons exprimer ainsi : si <strong>le</strong>s m pointsP 1 , P 2 , . . .P m sont fixés, il doit exister entre <strong>le</strong>s n coordonnées <strong>de</strong>chaque autre point P exactement m (mais pas plus) équations, <strong>et</strong>ces équations doivent généra<strong>le</strong>ment être indépendantes <strong>le</strong>s unes <strong>de</strong>sautres, c’est-à-dire, qu’el<strong>le</strong>s doivent être indépendantes <strong>le</strong>s unes <strong>de</strong>sautres aussi longtemps que P 1 . . .P m sont <strong>de</strong>s points mutuel<strong>le</strong>ment enposition généra<strong>le</strong> * .Il suit <strong>de</strong> là tout d’abord qu’après fixation d’un point P 1 , il existeune <strong>et</strong> une seu<strong>le</strong> équation pour tout autre point P ; <strong>et</strong> comme un pointindividuel ne doit avoir aucun invariant, il en décou<strong>le</strong> que <strong>de</strong>ux pointsont un <strong>et</strong> un seul invariant.En outre, <strong>le</strong>s exigences helmholtziennes montrent qu’après fixation<strong>de</strong> m points : P 1 . . .P m qui sont mutuel<strong>le</strong>ment en position généra<strong>le</strong>,un mouvement continu est encore toujours possib<strong>le</strong>, tant que m a l’une<strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs 1, 2, . . ., n − 1, mais qu’au contraire, dans <strong>le</strong> cas m = n,aucun mouvement continu n’est plus possib<strong>le</strong>, <strong>et</strong> qu’après fixation <strong>de</strong> npoints tels, tous <strong>le</strong>s points <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>meurent plutôt généra<strong>le</strong>ment aurepos. Si en eff<strong>et</strong> <strong>le</strong>s m points : P 1 . . .P m sont fixés, il existe alors entre<strong>le</strong>s n coordonnées <strong>de</strong> tout autre point P en position généra<strong>le</strong> m équationsindépendantes <strong>le</strong>s unes <strong>de</strong>s autres. Et puisque, d’après ce qui précè<strong>de</strong>,lorsqu’on tient compte <strong>de</strong>s hypothèses admises, ce sont <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s*Ainsi doivent être compris <strong>le</strong>s mots <strong>de</strong>s lignes 6–11 <strong>de</strong> l’Axiome III ci-<strong>de</strong>ssus.Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz dit ici, certes d’une manière qui n’est pas explicite, quelorsque <strong>le</strong> premier point d’un système rigi<strong>de</strong> en lui-même est fixé, il doit exister une<strong>et</strong> une seu<strong>le</strong> équation pour chaque autre point ; <strong>et</strong> puisqu’il ajoute alors : « l’une <strong>de</strong>ses coordonnées <strong>de</strong>vient une fonction <strong>de</strong>s (n − 1) coordonnées restantes », il est clairqu’il exclut l’existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux équations pour <strong>le</strong> <strong>de</strong>uxième point. Il résulte éga<strong>le</strong>ment<strong>de</strong> manière distincte <strong>de</strong> tout cela qu’après fixation <strong>de</strong> m points, alors pour tout autrepoint, il doit exister exactement m équations qui sont en général indépendantes <strong>le</strong>sunes <strong>de</strong>s autres.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!