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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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264 Division V. Chapitre 22. § 97.mouvements non-euclidiens, car en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces trois groupes, chaquegroupe <strong>de</strong> la forme 4 :p, q, yp − xq + c (xp + yq) (c ≷0)possè<strong>de</strong> effectivement encore la libre mobilité dans l’infinitésimal entout point réel qui n’est pas infiniment éloigné. Si l’on veut exclure cesgroupes, afin <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong>s mouvements euclidiens <strong>et</strong> noneuclidiens,on doit donc établir un axiome spécial. Cependant, c<strong>et</strong>te observationne coïnci<strong>de</strong> pas avec la remarque <strong>de</strong> Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz,d’après laquel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> plan, <strong>le</strong> groupe euclidien <strong>et</strong> <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux groupesnon-euclidiens ne sont pas <strong>le</strong>s seuls relativement auxquels <strong>de</strong>ux pointsont un <strong>et</strong> un seul invariant, tandis qu’un nombre <strong>de</strong> points supérieur à<strong>de</strong>ux n’a pas d’invariant essentiel.Nous voulons maintenant compléter <strong>le</strong>s résultats acquis en recherchantaussi tous <strong>le</strong>s groupes réels continus projectifs du plan qui possè<strong>de</strong>ntla libre mobilité dans l’infinitésimal en un point réel <strong>de</strong> positiongénéra<strong>le</strong>. La connaissance <strong>de</strong> ces groupes nous sera uti<strong>le</strong> plus tard,lorsque nous envisagerons l’espace trois fois étendu.Exactement comme plus haut, nous vérifions tout d’abord quechaque groupe projectif du plan qui satisfait nos exigences est transitif<strong>et</strong> possè<strong>de</strong> trois paramètres. D’après notre énumération <strong>de</strong>s groupesprojectifs du plan à trois paramètres (voir p. 106), on obtient à nouveauque chacun <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong>mandés laisse invariant soit une conique, soitun point.Si une conique reste invariante, alors son équation doit être réel<strong>le</strong>,car sinon la conique imaginaire conjuguée resterait aussi invariante <strong>et</strong>notre groupe ne pourrait pas alors être à trois paramètres.Et maintenant, puisque chaque conique dont l’équation est réel<strong>le</strong> peutêtre ramenée, via une transformation projective réel<strong>le</strong>, à l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxformes : x 2 + y 2 ± 1 = 0, ce cas-là est déjà réglé.Si d’un autre côté un point reste invariant, alors ce point ne peutpas être réel 5 , car sinon, si un point réel en position généra<strong>le</strong> était fixé,chaque élément linéaire passant par ce point ne pourrait pas tourner autour<strong>de</strong> lui, <strong>et</strong> donc il n’y aurait aucun point réel <strong>de</strong> position généra<strong>le</strong>4 Les courbes intégra<strong>le</strong>s du troisième champ sont <strong>de</strong>s spira<strong>le</strong>s s’enroulant autour<strong>de</strong> l’origine, qui dégénèrent en cerc<strong>le</strong>s pour c = 0.5 Les transformations sont projectives, donc la droite passant par <strong>le</strong> point universel<strong>le</strong>mentfixe <strong>et</strong> <strong>le</strong> point P qu’on fixe en position généra<strong>le</strong> serait stabilisée, ce quicontredirait la libre mobilité dans l’infinitésimal en P .

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