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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 3. Théorèmes fondamentaux sur <strong>le</strong>s groupes <strong>de</strong> transformations 147C<strong>et</strong>te présomption serait changée en certitu<strong>de</strong> si l’on pouvait, pourtout système <strong>de</strong> tel<strong>le</strong>s transformations infinitésima<strong>le</strong>s X 1 , . . .,X r , réussirà produire r autres transformations infinitésima<strong>le</strong>s auxiliaires(9) A k (f) =r∑µ=1˜ψ kµ (a 1 , . . .,a r ) ∂f∂a µ(k = 1 ···r)en <strong>de</strong>s variab<strong>le</strong>s auxiliaires (a 1 , . . .,a r ) <strong>de</strong>stinées à jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> paramètres,<strong>et</strong> qui satisfassent en outre bien sûr <strong>le</strong>s relations correspondantes:(A k Aj (f) ) (− A j Ak (f) ) r∑= c kjs A s (f),sans que <strong>le</strong> déterminant ∑ ± ˜ψ 11 · · · ˜ψ rr ne s’annu<strong>le</strong>. Ce troisième momentest lui aussi riche d’une métaphysique génétique où <strong>Lie</strong> se révè<strong>le</strong>surprenant d’inventivité.Comme il n’est question que <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s variab<strong>le</strong>s x 1 , . . .,x ndans <strong>le</strong>s transformations infinitésima<strong>le</strong>s données :X k (f) =n∑i=1ξ ki (x) ∂f∂x is=1(k = 1 ··· r),on ne voit pas bien comment engendrer, presque ex nihilo, une essenceparamétrique. Choisir tout simp<strong>le</strong>ment A 1 := X 1 , . . ., A r := X r eny remplaçant la variab<strong>le</strong> x par la variab<strong>le</strong> a ne marche certainementpas, puisqu’il n’y a aucune raison que <strong>le</strong> nombre r <strong>de</strong> paramètres soitégal à la dimension n. À vrai dire, dès que r > n, <strong>le</strong>s r transformationsinfinitésima<strong>le</strong>s sont nécessairement linéairement dépendantes entout point x 0 fixé, tandis que <strong>le</strong>s r transformations auxilaires du type (9)recherchées pour pouvoir appliquer <strong>le</strong> Théorème 23 doivent être linéairementindépendantes en tout a 0 fixé, puisque la matrice <strong>de</strong>s ˜ψ kµ (a) doitêtre inversib<strong>le</strong>. C<strong>et</strong>te dépendance linéaire, inévitab<strong>le</strong> lorsque r > n, estd’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> défaut <strong>le</strong> plus gênant <strong>de</strong> X 1 , . . .,X r .L’idée (remarquab<strong>le</strong>) <strong>de</strong> <strong>Lie</strong> consiste à considérer l’action dugroupe, non pas sur <strong>le</strong>s points x pris un à un dans l’espace initial, maissur <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctions d’un certain nombre k <strong>de</strong> points en simultané, ou, cequi revient au même, sur <strong>le</strong>s points pris un à un dans <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> kcopies <strong>de</strong> c<strong>et</strong> espace. Introduisons donc à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> un nombre, ici exactementégal à r pour <strong>le</strong>s besoins indiqués, <strong>de</strong> copies <strong>de</strong> l’espace initial,ces copies étant chacunes munies <strong>de</strong> coordonnées notées :((µ))x 1 , . . ., x n(µ) (µ = 1 ···r).

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