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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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276 Division V. Chapitre 22. § 100.courbe peu véritab<strong>le</strong>ment, aussitôt que la mesure <strong>de</strong> courbure est partoutconstante, être rapportée à la forme indiquée par <strong>Riemann</strong>. Maisjustement, <strong>le</strong>s considérations <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong> sur la mobilité <strong>de</strong>s figuressemb<strong>le</strong>nt avoir peu ou pas du tout attiré l’attention, bien que ces considérationssoient précisément d’une importance toute particulière pour laconception <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong> au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la question sur <strong>le</strong>s fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> lagéométrie. D’un autre côté, il y a aussi encore par ail<strong>le</strong>urs une série <strong>de</strong>passages dans <strong>le</strong> discours <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong> dont un éclaircissement urgentest souhaitab<strong>le</strong> [dringend zu wünschen ist].Il serait très méritoire que quelqu’un se soumît à l’effort <strong>de</strong> suivrepas à pas l’enchaînement <strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong> <strong>et</strong> répondît, autant quepossib<strong>le</strong>, aux diverses questions qu’on peut alors s’imposer [die sich daaufdrängen]. Nous n’avons toutefois pas l’intention <strong>de</strong> réaliser cela, <strong>et</strong>nous nous contenterons <strong>de</strong> quelques indications, qui nous l’espérons,pourront contribuer à stimu<strong>le</strong>r un tel travail à fond <strong>de</strong>s pensées riemanniennes.Comme nous l’avons déjà mentionné auparavant, <strong>Riemann</strong> s’imagineen premier lieu que <strong>le</strong>s points <strong>de</strong> l’espace n fois étendu sont déterminéspar n coordonnées x 1 . . .x n . Nous avons dit à ce moment-là(voir p. 161), que <strong>Riemann</strong> a cherché à démontrer cela. Mais peut-êtreavons-nous fait ainsi du tort à <strong>Riemann</strong>.On peut aussi interpréter cela en disant que <strong>Riemann</strong> considéraitque la déterminabilité <strong>de</strong>s points par <strong>de</strong>s coordonnées est une chosequi va <strong>de</strong> soi. Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz semb<strong>le</strong> adm<strong>et</strong>tre que <strong>Riemann</strong> aétabli l’hypothèse en question en tant qu’axiome * .Afin <strong>de</strong> pouvoir effectuer <strong>de</strong>s déterminations <strong>de</strong> mesure à l’intérieurd’un espace n fois étendu, <strong>Riemann</strong> établit comme l’hypothèse laplus simp<strong>le</strong> que chaque ligne, donc chaque variété une fois étendue, estmesurab<strong>le</strong> au moyen <strong>de</strong> chaque autre ** . Pour une réalisation effective dumesurage [Messung], il est ensuite nécessaire <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une expressionpour la longueur d’un élément courbe, donc une expression pourla longueur d’un morceau infiniment p<strong>et</strong>it <strong>de</strong> ligne entre <strong>de</strong>ux points infinimentvoisins x ν <strong>et</strong> x ν + dx ν . Il pose à l’avance que c<strong>et</strong>te longueurd’un élément courbe est une fonction homogène du premier <strong>de</strong>gré endx 1 . . .dx n , qui reste inchangée lorsque tous <strong>le</strong>s dx ν changent <strong>de</strong> signe,<strong>et</strong> qui en outre dépend encore <strong>de</strong> x 1 . . .x n .* voir Gött. Nachr. 1868, p. 198.**voir RIEMANN, ges. Werke, 1. Ausg., p. 258 sq.

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