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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Préface au livre <strong>de</strong> Joël Merkerxiiisynthèses qui ouvrent davantage. On peut al<strong>le</strong>r plus loin dans l’analyse<strong>et</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r alors ce que comporte <strong>le</strong> concept <strong>de</strong> groupe continu,autrement dit <strong>de</strong> quel type <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> connaissances il procè<strong>de</strong>. Si,dans la production, <strong>le</strong>s points <strong>de</strong> départ s’effacent, transposés <strong>et</strong> transformésqu’ils sont, ils ne cessent en réalité jamais d’agir, au point qu’i<strong>le</strong>st parfois possib<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>s voir ressurgir. A c<strong>et</strong>te occasion, se reposent<strong>le</strong>s questions <strong>de</strong>s relations entre l’algèbre <strong>et</strong> la géométrie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature<strong>de</strong> l’algèbre linéaire.Historiquement, <strong>de</strong> nombreuses questions s’ouvrent qui sont liéesaux rapports entre <strong>le</strong>s chemins conceptuels déterminés par <strong>le</strong>s mathématicienssous la forme <strong>de</strong>s synthèses mathématiques inscrites dans <strong>le</strong>corpus qui <strong>le</strong>s sanctionnent, <strong>et</strong> <strong>le</strong>s parcours réels qui <strong>le</strong>s ont précédés oumême déterminés.Une <strong>de</strong>s questions posée sur <strong>le</strong>s trois mo<strong>de</strong>s est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la nature<strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> classification induite par <strong>le</strong> travail <strong>de</strong> <strong>Lie</strong> ; l’auteurnous fournit <strong>de</strong> nombreux éléments <strong>de</strong> réponse.La question <strong>de</strong> la genèse. L’une <strong>de</strong> ses modalités est l’analyse dont ondispose <strong>de</strong> ce qu’on pourrait appe<strong>le</strong>r la théorisation. On doit la voir dansla terminologie utilisée comme l’induction, après une ferm<strong>et</strong>ure, d’uneexigence d’ouverture vers <strong>le</strong>s possibilités enfouies dans <strong>de</strong>s horizonsthéoriques qui sont posés ensemb<strong>le</strong>, capab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> susciter un nouveaudéploiement du chantier immanent <strong>de</strong> construction.Joël Merker use comme tout philosophe, comme tout philosophe<strong>de</strong>s mathématiques <strong>et</strong> comme la plupart <strong>de</strong>s mathématiciens qu’il analyse,<strong>de</strong> métaphores spatia<strong>le</strong>s. Sans vouloir épuiser l’analyse du problèmeposé par c<strong>et</strong> usage, je proposerai <strong>le</strong>s remarques suivantes. Je peuxnoter <strong>de</strong>s expressions comme « strates », « couches », « ouverture »,« irréversib<strong>le</strong> », « intérieur/extérieur ». Il est vrai qu’el<strong>le</strong>s relèvent souventdu registre <strong>de</strong> la géométrie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la topologie.Mais ces métaphores sont portées par la mise en forme d’analysesphilosophiques fondées <strong>de</strong> l’organisation théorique. Si on m<strong>et</strong> l’accentsur l’exigence <strong>de</strong> successivité, on peut y voir <strong>de</strong>s analyses inspirées par,<strong>et</strong> remises en forme par la phénoménologie. Ainsi peut-on pour débuterces analyses reprendre <strong>de</strong>s expressions conceptuel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> J.-T. Desanti([36]) comme cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> « pô<strong>le</strong> d’idéalité », <strong>le</strong> concept <strong>de</strong> pô<strong>le</strong> renvoyantà une direction vers un domaine dans <strong>le</strong>quel un concept prend sens. Cedomaine peut apparaître plus naturel, comme lieu <strong>de</strong> synthèses inachevées.Mais à côté du niveau <strong>de</strong> naturalité qui est en général <strong>le</strong> premierniveau d’une théorie apparemment plus simp<strong>le</strong> ou plus géométrique, àcôté <strong>de</strong> ce niveau, il existe un niveau idéal grâce auquel se manifestent

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