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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Critique <strong>de</strong>s recherches helmholtziennes. 221§ 91.Les axiomes helmholtziens.Au fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> sa recherche, Monsieur <strong>de</strong> Helmholtz place <strong>le</strong>saxiomes suivants, ou, hypothèses, comme il <strong>le</strong>s appel<strong>le</strong> * :« I. L’espace à n dimensions est une variété n fois étendue, c’est-à-direque l’élément individuel défini en celui-ci, <strong>le</strong> point, peut être déterminé parla mesure <strong>de</strong> variab<strong>le</strong>s quantitatives continues <strong>et</strong> indépendantes <strong>le</strong>s unes <strong>de</strong>sautres (coordonnées), dont <strong>le</strong> nombre est égal à n. Chaque mouvement d’unpoint est ainsi accompagné par une modification continue d’au moins une <strong>de</strong>scoordonnées. S’il <strong>de</strong>vait y avoir <strong>de</strong>s exceptions dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s, soit la modification<strong>de</strong>viendrait discontinue, soit, malgré <strong>le</strong> mouvement, absolument aucunemodification <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s coordonnées ne se produirait, alors ces exceptions<strong>de</strong>vraient être limitées à certains lieux définis par une ou plusieurs équations(donc à <strong>de</strong>s points, à <strong>de</strong>s lignes, à <strong>de</strong>s surfaces, <strong>et</strong>c. ), <strong>et</strong> ces lieux peuventinitia<strong>le</strong>ment rester exclus <strong>de</strong> la recherche.« On doit remarquer que par la continuité du changement au cours dumouvement, on ne signifie pas seu<strong>le</strong>ment que toutes <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs intermédiairesjusqu’à la va<strong>le</strong>ur fina<strong>le</strong> sont parcourues par la quantité qui se différencie d’el<strong>le</strong>même1 , mais aussi que <strong>le</strong>s quotients différentiels existent, c’est-à-dire que <strong>le</strong>rapport <strong>de</strong>s changements associés <strong>de</strong>s coordonnées se rapproche d’un rapportfixe, lorsque <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> ces changements diminuent progressivement.« II. On présuppose l’existence <strong>de</strong> corps mobi<strong>le</strong>s mais rigi<strong>de</strong>s en euxmêmes,c’est-à-dire <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> points, comme cela est nécessaire pourpouvoir effectuer la comparaison <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs spatia<strong>le</strong>s par congruence. Maiscomme nous ne sommes pas encore autorisés à présupposer une métho<strong>de</strong> spécia<strong>le</strong>pour la mesure <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs spatia<strong>le</strong>s, la définition d’un corps rigi<strong>de</strong>,ici, ne peut être que la suivante : entre <strong>le</strong>s 2n coordonnées <strong>de</strong> chaque paire<strong>de</strong> points qui appartient à un corps rigi<strong>de</strong> en lui-même, il existe une équationindépendante du mouvement <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, qui reste la même pour toutes <strong>le</strong>spaires <strong>de</strong> points congruentes.« Sont congruentes <strong>le</strong>s paires <strong>de</strong> points qui peuvent être amenées à coïnci<strong>de</strong>rsimultanément, ou l’une après l’autre, avec la même paire <strong>de</strong> points <strong>de</strong>l’espace.« III. On présuppose une mobilité parfaitement libre <strong>de</strong>s corps rigi<strong>de</strong>s,c’est-à-dire, on suppose que chaque point en eux peut être déplacé continûmentvers <strong>le</strong> lieu <strong>de</strong> chaque autre point, tant que son mouvement n’est pas restreint* Gött. Nachr. 1868, p. 197 sq.1 Les symétries par rapport à un hyperplan, tel<strong>le</strong>s que (x 1 , x 2 , . . .,x n ) ↦−→(−x 1 , x 2 , . . .,x n ), ne sont pas admises, car el<strong>le</strong>s ne sont pas reliées à la transformationi<strong>de</strong>ntique par une famil<strong>le</strong> continue <strong>de</strong> mouvements puisqu’el<strong>le</strong>s renversentl’orientation.

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