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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Remarques préliminaires 161il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quel<strong>le</strong>s propriétés doivent être attribuées à c<strong>et</strong>te variété numériquepour qu’el<strong>le</strong> représente la géométrie euclidienne, ou bien uneautre géométrie semblab<strong>le</strong>. La réponse à c<strong>et</strong>te question est manifestementun problème purement analytique, qui peut être résolu en tant qu<strong>et</strong>el.Cependant, la véritab<strong>le</strong> signification <strong>de</strong> la proposition d’après laquel<strong>le</strong>l’espace est une variété numérique ne ressort pas du travail <strong>de</strong><strong>Riemann</strong>. <strong>Riemann</strong> cherche à démontrer c<strong>et</strong>te proposition, mais sa démonstrationne peut pas être prise au sérieux. Si l’on veut véritab<strong>le</strong>mentdémontrer que l’espace est une variété numérique, on <strong>de</strong>vra, à n’en pasdouter, postu<strong>le</strong>r auparavant un nombre non négligeab<strong>le</strong> d’axiomes, cedont il semb<strong>le</strong> que <strong>Riemann</strong> n’ait pas été conscient. Il faut cependantprendre en considération <strong>le</strong> fait que par l’introduction <strong>de</strong>s variétés numériques,il importait à <strong>Riemann</strong> <strong>de</strong> donner une version purement analytiquedu problème, <strong>et</strong> il faut faire observer que <strong>le</strong>s hypothèses justifiantla possibilité d’introduire au commencement <strong>le</strong>s variétés numériquesn’étaient pour lui qu’accessoires.Ajoutons à cela que son étu<strong>de</strong> constituait une soutenance ora<strong>le</strong>[Probevor<strong>le</strong>sung], <strong>et</strong> qu’el<strong>le</strong> n’était pas <strong>de</strong>stinée à l’impression ; s’ilavait voulu lui-même la publier, il l’aurait sûrement écrite d’une toutautre manière.Du reste, l’introduction du concept <strong>de</strong> variété numérique dans<strong>le</strong>s recherches sur <strong>le</strong>s fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la Géométrie ne possè<strong>de</strong> en rienun caractère arbitraire, mais s’inscrit objectivement dans l’essence <strong>de</strong>schoses. En eff<strong>et</strong>, en ce qui concerne l’édification <strong>de</strong> la Géométrie, ilfaut distinguer plusieurs niveaux. L’un d’entre eux est indépendant aussibien <strong>de</strong> l’axiome <strong>de</strong>s parallè<strong>le</strong>s, que du concept intrinsèque <strong>de</strong> surface[Flächeninhalt] <strong>et</strong> <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s nombres irrationnels. Mais il y a aussi<strong>de</strong>s niveaux plus é<strong>le</strong>vés, entre autres, un niveau où l’on ne peut pas élu<strong>de</strong>r<strong>le</strong> concept <strong>de</strong> nombre irrationnel <strong>et</strong> où on doit en tout cas introduireà titre d’axiome <strong>le</strong> fait que la droite soit une variété numérique. M. G.Cantor est <strong>le</strong> premier à avoir été confronté à la nécessité d’introduire unaxiome <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te sorte, si l’on souhaite pousser l’édification <strong>de</strong> la Géométriejusqu’à son achèvement.<strong>Riemann</strong> fon<strong>de</strong> la géométrie <strong>de</strong>s variétés numériques sur <strong>le</strong>concept <strong>de</strong> longueur d’un élément courbe [Bogene<strong>le</strong>ment], dontdécou<strong>le</strong> par intégration <strong>le</strong> concept <strong>de</strong> longueur d’une ligne finie. Il<strong>de</strong>man<strong>de</strong> que <strong>le</strong> carré <strong>de</strong> la longueur d’un élément courbe soit unefonction complètement homogène du second <strong>de</strong>gré par rapport auxdifférentiel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s coordonnées ; en ajoutant, entre autres, l’exigence

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