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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 1. L’ouverture riemannienne 43<strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s qu’on attribue aujourd’hui à Fren<strong>et</strong> 81 ; P<strong>et</strong>erson a soutenuen 1853 une thèse sur <strong>le</strong>s équations aujourd’hui attribuées à Mainardi-Codazzi ; <strong>et</strong> surtout Minding, figure la plus influente, a travaillé sur <strong>le</strong>développement <strong>de</strong>s lignes courbes à l’intérieur <strong>de</strong> surfaces courbes, a introduit<strong>le</strong> concept <strong>de</strong> courbure géodésique, <strong>et</strong> a étudié <strong>le</strong>s surfaces dontla courbure gaussienne est constante.Pour ce qui nous intéresse, Minding a su exprimer la métriquegaussienne d’une surface <strong>de</strong> courbure constante κ > 0 sous la forme 82normalisée suivante :ds 2 = dp 2 + ( 1 √κ sin p √ κ )2 dq 2ou lorsque −κ < 0 sous la forme :ds 2 = dp 2 + ( 1 √κ sinh p √ κ ) 2dq2Le cas <strong>de</strong> la courbure nul<strong>le</strong> s’obtient en prenant la limite, lorsque κtend vers zéro, <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux formu<strong>le</strong>s 83 , <strong>et</strong> l’on r<strong>et</strong>rouve ainsil’expression <strong>de</strong> la métrique pythagoricienne en coordonnées polaires(rayon p, ang<strong>le</strong> q) : ds 2 = dp 2 + p 2 dq 2 .Une autre expression normalisée <strong>de</strong>s métriques gaussiennes <strong>de</strong>courbure constante était très vraisemblab<strong>le</strong>ment connue <strong>de</strong> <strong>Riemann</strong>,81 Pour une excel<strong>le</strong>nte présentation <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s courbes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s surfaces dansl’espace à trois dimensions, nous renvoyons aux <strong>le</strong>çons <strong>de</strong> Do Carmo [37]. Les aspectsphilosophiques fins <strong>de</strong> l’émergence <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> Gauss ne pourrontpas être abordés ici, <strong>et</strong> nous bornerons notre analyse à l’examen résumé <strong>de</strong> la façondont <strong>Riemann</strong> semb<strong>le</strong> être parvenu au concept <strong>de</strong> courbure, en nous basant sur Weyl([170, 171]) <strong>et</strong> sur Spivak ([154]).82 Lorsque <strong>le</strong> ds 2 est représentée en coordonnées polaires géodésiques sous laforme normalisée ds 2 = dp 2 + G(p, q)dq 2 , sa courbure <strong>de</strong> Gauss s’exprime alors parla formu<strong>le</strong> relativement simp<strong>le</strong> : κ = κ(p) = − √ 1 ∂ 2√ GG ∂p. Sachant que <strong>le</strong> signe <strong>de</strong> la2dérivée secon<strong>de</strong> change suivant qu’on a affaire au sinus (tout court) : ∂2∂p(sin p √ κ) =2− √ κ 2 sin p √ ∂κ, ou au sinus hyperbolique : 2∂p(sinh p √ κ) = √ κ 2 sinhp √ κ, on2r<strong>et</strong>rouve effectivement κ dans <strong>le</strong> premier cas, <strong>et</strong> −κ dans <strong>le</strong> second cas.83 Rappelons que sint = t − 1 6 t3 + · · · <strong>et</strong> que sinht = t + 1 6 t3 + · · · , d’où1lim κ→0 √κ sin p √ 1κ = p <strong>et</strong> aussi lim κ→0 √κ sinhp √ κ = p.

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