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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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284 Division V. Chapitre 22. § 100.qu’une longueur d’élément courbe (5) reste invariante par un groupecontinu G qui premièrement, est transitif <strong>et</strong> <strong>de</strong>uxièmement, transforme<strong>de</strong> la manière la plus généra<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s ∞ n−1 éléments linéairespassant par chaque point réel fixé en position généra<strong>le</strong> (cf.pp. 355 sq.).Si nous relions maintenant <strong>le</strong>s développements <strong>de</strong>s pages 353 sq.avec ceux <strong>de</strong>s pages 385 sq., nous reconnaissons immédiatement quechaque groupe réel continu G ayant la constitution ici <strong>de</strong>mandée peutêtre transformé, via une transformation ponctuel<strong>le</strong> réel<strong>le</strong>, soit en <strong>le</strong>groupe <strong>de</strong>s mouvements euclidiens <strong>de</strong> R n , soit en l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux groupes<strong>de</strong> mouvements non-euclidiens. Les exigences que <strong>Riemann</strong> énonce ausuj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la mobilité <strong>de</strong>s figures suffisent donc, en commun avec l’exigencequ’il existe une longueur d’élément courbe, pour caractériser cestrois groupes <strong>de</strong> mouvements.Nous insérons à présent encore quelques remarques au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> lasolution que <strong>Riemann</strong> a lui-même donnée à son problème.<strong>Riemann</strong> dit : « Car il est évi<strong>de</strong>nt que <strong>le</strong>s figures ne pourraient pascoulisser <strong>et</strong> tourner librement, si la mesure <strong>de</strong> courbure n’était pas lamême en chaque point <strong>et</strong> dans toutes <strong>le</strong>s directions ». De la constance <strong>de</strong>la mesure <strong>de</strong> courbure, il déduit maintenant que <strong>le</strong>s rapports métriquessont, dans toutes <strong>le</strong>s directions autour d’un point, exactement <strong>le</strong>s mêmesqu’autour d’un autre point, <strong>et</strong> <strong>de</strong> là il décou<strong>le</strong> à nouveau que <strong>le</strong>s figurespeuvent coulisser <strong>et</strong> tourner librement sans élargissement <strong>de</strong> la manièrequi a été décrite plus haut.Maintenant, l’exigence que la mesure <strong>de</strong> courbure soit constanteen tous <strong>le</strong>s points <strong>et</strong> dans toutes <strong>le</strong>s directions <strong>de</strong> M 2 -éléments passantpar ces points, est visib<strong>le</strong>ment nécessaire, lorsque <strong>le</strong> groupe G doit êtr<strong>et</strong>ransitif <strong>et</strong> lorsqu’il doit être en outre constitué <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte qu’aprèsfixation d’un point réel en position généra<strong>le</strong>, chaque M 2 -élément réelpassant par ce point peut encore être transformé en tout autre. Inversement,si <strong>le</strong> groupe est constitué <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte qu’après fixation d’unpoint réel en position généra<strong>le</strong>, chaque M 2 -élément réel peut encore êtr<strong>et</strong>ransformé en tout autre, on en déduit aisément que <strong>le</strong> groupe est transitif<strong>et</strong> que la mesure <strong>de</strong> courbure a la même va<strong>le</strong>ur en tous <strong>le</strong>s points<strong>et</strong> dans toutes <strong>le</strong>s directions <strong>de</strong> M 2 -éléments passant par ces points.Mais il décou<strong>le</strong> <strong>de</strong> là, d’après <strong>Riemann</strong>, que <strong>le</strong>s figures peuvent coulisser<strong>et</strong> tourner librement sans élargissement <strong>et</strong> à nouveau, cela revientà ce qu’après fixation d’un point réel <strong>de</strong> position généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s élémentslinéaires passant par ce point sont transformés par G <strong>de</strong> la manière laplus généra<strong>le</strong> possib<strong>le</strong>.

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