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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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94 3.3. Principe <strong>de</strong> raison suffisante <strong>et</strong> axiome d’inverseoù x, x ′ ∈ C sont <strong>le</strong>s coordonnées <strong>de</strong> l’espace-source <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’espaceimage,<strong>et</strong> où <strong>le</strong> paramètre ζ ∈ C est restreint à |ζ| < 1. Évi<strong>de</strong>mment,c<strong>et</strong>te famil<strong>le</strong> est fermée par composition 10 , à savoir : lorsque x ′ = ζ 1 x<strong>et</strong> lorsque x ′′ = ζ 2 x ′ , la composition donne x ′′ = ζ 2 x ′ = ζ 2 ζ 1 x, <strong>et</strong> el<strong>le</strong>appartient en eff<strong>et</strong> à la famil<strong>le</strong> en question, puisque |ζ 2 ζ 1 | < 1 décou<strong>le</strong><strong>de</strong> |ζ 1 |, |ζ 2 | < 1. Par contre, ni l’élément i<strong>de</strong>ntité, ni l’inverse <strong>de</strong> tout<strong>et</strong>ransformation n’appartiennent à la famil<strong>le</strong> ainsi définie.Comme on l’aura noté, c<strong>et</strong>te proposition <strong>de</strong> contre-exemp<strong>le</strong> n’esten fait pas réel<strong>le</strong>ment convaincante. En eff<strong>et</strong>, la condition |ζ| < 1 est icivisib<strong>le</strong>ment artificiel<strong>le</strong>, puisque la famil<strong>le</strong> se prolonge en fait trivia<strong>le</strong>mentcomme groupe compl<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dilatations ( x ′ = ζ x ) <strong>de</strong> la droiteζ∈Ccomp<strong>le</strong>xe. L’idée <strong>de</strong> <strong>Engel</strong> était d’en appe<strong>le</strong>r à une application holomorpheuniva<strong>le</strong>nte ω : ∆ → C du disque unité ∆ = {ζ ∈ C: |ζ| < 1}à va<strong>le</strong>urs dans C qui possè<strong>de</strong> <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> unité {|ζ| = 1} comme coupure,à savoir : ω ne peut être prolongée holomorphiquement au-<strong>de</strong>là d’aucunpoint ζ 0 ∈ ∂∆ = {|ζ| = 1} du bord du disque unité. L’application ωutilisée (sans référence bibliographique) par <strong>Engel</strong> est la suivante ([40],p. 164). Si k 1 est un entier quelconque, soit od k <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> diviseursimpairs <strong>de</strong> k, y compris 1 <strong>et</strong> k (lorsque k est impair).10 Sans présupposer l’existence d’un élément i<strong>de</strong>ntité, la condition <strong>de</strong> stabilité parcomposition qu’<strong>Engel</strong> <strong>et</strong> <strong>Lie</strong> ont dégagée ([40], p. 14) s’énonce comme suit, lorsquex ∈ C n <strong>et</strong> a ∈ C r sont à va<strong>le</strong>urs comp<strong>le</strong>xes. Il existe <strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> domainesX 1 ⊂ X ⊂ C n <strong>et</strong> A 1 ⊂ A ⊂ C r dans l’espace <strong>de</strong>s variab<strong>le</strong>s x <strong>et</strong> dans l’espace<strong>de</strong>s paramètres a tels que pour tout a ∈ A , l’application x ↦→ f(x; a) est undifféomorphisme <strong>de</strong> X sur son image, tels que <strong>de</strong> plus, pour tout a 1 ∈ A 1 fixé,f(X 1 × {a 1 }) ⊂ X , <strong>de</strong> tel<strong>le</strong> sorte que pour tout a 1 ∈ A 1 <strong>et</strong> pour tout b ∈ A , l’applicationcomposée x ↦−→ f ( f(x; a 1 ); b ) est bien définie <strong>et</strong> établit un difféomorphesur son image. De plus, <strong>de</strong>ux conditions significatives sont supposées.• Il existe une application analytique ϕ = ϕ(a, b) à va<strong>le</strong>urs dans C m définie dansA × A avec ϕ(A 1 × A 1 ) ⊂ A tel<strong>le</strong> que :f ( f(x; a); b ) ≡ f ( x; ϕ(a, b) ) pour tous x ∈ X 1 , a ∈ A 1 , b ∈ A 1 .• Il existe une application analytique χ = χ(a, c) à va<strong>le</strong>urs dans C m définie poura ∈ A <strong>et</strong> c ∈ A avec χ ( A 1 × A 1) ⊂ A qui résout b en termes <strong>de</strong> (a, c) dansl’équation c = ϕ(a, b), à savoir :c ≡ ϕ ( a, χ(a, c) ) pour tous a ∈ A 1 , c ∈ A 1 .C’est avec ces hypothèses précises que <strong>Lie</strong> pensait déduire : 1) la présence d’unélément i<strong>de</strong>ntité e ∈ A ; <strong>et</strong> : 2) l’existence d’un difféomorphisme analytique locala ↦→ ι(a) défini près <strong>de</strong> e <strong>et</strong> fixant e, tel que f(x; ι(a)) est la transformation inverse<strong>de</strong> f(x; a).

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