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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 2. La mobilité helmholtzienne <strong>de</strong> la rigidité 69court passage tout aussi délicat 34 que <strong>le</strong> déterminant du système doits’annu<strong>le</strong>r :∣ a 0 b 0 c 0 ∣∣∣∣∣(4) 0 =a 1 b 1 c 1 .∣ a 2 b 2 c 2Dans son approche du problème, Helmholtz semb<strong>le</strong> connaître <strong>et</strong>maîtriser la théorie qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> résoudre <strong>le</strong>s systèmes linéaires homogènesd’équations différentiel<strong>le</strong>s ordinaires d’ordre 1, théorie que <strong>Lie</strong>appliquera ensuite très fréquemment. Résumons brièvement <strong>le</strong>s résultatsdans un langage contemporain, en adm<strong>et</strong>tant <strong>le</strong> théorème <strong>de</strong> réduction<strong>de</strong>s matrices à une forme norma<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jordan (cf. [20] pour unhistorique).L’annulation du déterminant montre qu’une va<strong>le</strong>ur propre aumoins <strong>de</strong> la matrice vaut zéro. Helmholtz démontre avec clarté que<strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux autres va<strong>le</strong>urs propres λ 2 <strong>et</strong> λ 3 (éventuel<strong>le</strong>ment éga<strong>le</strong>s) sontnécessairement imaginaires pures conjuguées l’une <strong>de</strong> l’autre 35 <strong>et</strong> nonnul<strong>le</strong>s. En eff<strong>et</strong>, la solution au système (3) <strong>de</strong> condition initia<strong>le</strong> <strong>le</strong> point(x 0 , y 0 , z 0 ) est donnée par l’exponentiel<strong>le</strong> <strong>de</strong> matrice e Mt appliquée à cepoint, vu comme vecteur colonne. Après un changement <strong>de</strong> base éventuel,<strong>le</strong>s trois éléments diagonaux <strong>de</strong> la matrice e Mt sont : e 0 t , e λ 2t <strong>et</strong>e λ 3t . Dès que la partie réel<strong>le</strong> <strong>de</strong> λ 2 ou cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> λ 3 est non nul<strong>le</strong>, il est impossib<strong>le</strong>que <strong>le</strong> mouvement à un paramètre représenté par <strong>le</strong> système (3)soit périodique, comme <strong>le</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l’axiome <strong>de</strong> monodromie, puisque34 Paul Hertz, qui a bénéficié d’échanges épistolaires avec <strong>le</strong> professeur <strong>Engel</strong>, reconstituel’argument ([76], pp. 67–68). Pour tout <strong>de</strong>uxième point (x 0 , y 0 , z 0 ) distinct<strong>de</strong> l’origine, <strong>le</strong> troisième axiome helmholtzien <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu’un mouvement à un paramètresoit encore possib<strong>le</strong>. Puisque <strong>le</strong>s quantités numériques p ′ , p ′′ , p ′′′ <strong>et</strong> x 0 , y 0 , z 0sont toutes <strong>de</strong>ux au nombre <strong>de</strong> trois, Helmholtz semb<strong>le</strong> adm<strong>et</strong>tre que tous <strong>le</strong>s systèmes(3) correspon<strong>de</strong>nt biunivoquement avec <strong>le</strong>s mouvements qui fixent <strong>de</strong>ux pointsdistincts. Alors pour tout tel <strong>de</strong>uxième point donné (x 0 , y 0 , z 0 ) distinc <strong>de</strong> l’origine,on doit pouvoir choisir une certaine dépendance linéaire <strong>de</strong> (p ′ , p ′′ , p ′′′ ) par rapport àun paramètre η tel que <strong>le</strong> système (3) décrive précisément tous <strong>le</strong>s mouvements fixantl’origine <strong>et</strong> <strong>le</strong> <strong>de</strong>uxième point (x 0 , y 0 , z 0 ). On en déduit donc un système d’équationslinéaires :0 = dx0dη = a 0x 0 + b 0 y 0 + c 0 z 00 = dy0dη = a 1x 0 + b 1 y 0 + c 1 z 00 = dz0dη = a 2x 0 + b 2 y 0 + c 2 z 0qui implique l’annulation du déterminant (4).35 Ceci décou<strong>le</strong> directement du fait que la matrice est réel<strong>le</strong>. Comme ses va<strong>le</strong>urspropres sont alors distinctes, el<strong>le</strong> est diagonablisab<strong>le</strong> sur C.

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