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Sophus Lie, Friedrich Engel et le problème de Riemann ... - DMA - Ens

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Chapitre 2. La mobilité helmholtzienne <strong>de</strong> la rigidité 75linéarisée, tout élément linéaire subit une transformation qui <strong>le</strong> ramèneà se r<strong>et</strong>rouver dans la même direction après un temps fini.Dans ces conditions, si l’on <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong> plus que chaque élémentlinéaire revienne coïnci<strong>de</strong>r avec lui-même après un temps fini, <strong>le</strong>raisonnement <strong>de</strong> Helmholtz s’appliquerait encore à quelques modificationsmineures près. En eff<strong>et</strong>, soit Y := λ 1 Y 1 +λ 2 Y 2 +λ 3 Y 3 une combinaisonlinéaire quelconque <strong>de</strong>s Y k à coefficients réels λ 1 , λ 2 , λ 3 nontous nuls. Les va<strong>le</strong>urs propres <strong>de</strong> la matrice 3×3 <strong>de</strong>s coefficients (réels)<strong>de</strong> Y par rapport à (x − x 0 ), (y − y 0 ), (z − z 0 ) sont ou bien réel<strong>le</strong>s, oubien comp<strong>le</strong>xes conjuguées par paires, <strong>et</strong> jamais toutes nul<strong>le</strong>s puisque <strong>le</strong>groupe linéaire réduit Y 1 , Y 2 , Y 3 est <strong>de</strong> dimension trois. Lorsqu’el<strong>le</strong>s nesont pas toutes réel<strong>le</strong>s, <strong>de</strong>ux seu<strong>le</strong>ment peuvent être comp<strong>le</strong>xes conjuguées43 , la <strong>de</strong>rnière étant réel<strong>le</strong>. Par un raisonnement basée sur la formenorma<strong>le</strong> <strong>de</strong> Jordan <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te matrice (comme chez Helmholtz), on seconvainc alors aisément que la périodicité stricte du mouvement n’estpossib<strong>le</strong> que si <strong>de</strong>ux va<strong>le</strong>urs propres sont imaginaires pures non nul<strong>le</strong>sconjuguées l’une <strong>de</strong> l’autre, tandis que la troisième est nécessairementnul<strong>le</strong>. En appliquant c<strong>et</strong> énoncé à Y = Y k pour k = 1, 2, 3, on trouvealors trois rotations d’axes linéairement indépendants qui engendrent<strong>le</strong> groupe SO 3 (R) : c’est <strong>le</strong> groupe d’isotropie linéarisée en tout point,première étape <strong>de</strong> la démonstration (la secon<strong>de</strong> étape est en fait absentechez Helmholtz).Toutefois, ce n’est pas du tout <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manière-là que <strong>Engel</strong> <strong>et</strong><strong>Lie</strong> approchent <strong>le</strong> problème. Dans c<strong>et</strong>te Division V termina<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urouvrage, ils peuvent se « payer <strong>le</strong> luxe » <strong>de</strong> convoquer p<strong>le</strong>inement <strong>le</strong>sthéorèmes <strong>de</strong> classification qu’ils ont mis au point auparavant afin <strong>de</strong>faire voir que la caractérisation <strong>de</strong>s groupes d’isotropie linéarisée tombecomme un fruit mûr par un simp<strong>le</strong> examen <strong>de</strong>s listes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s théorèmesqui ont été établis précé<strong>de</strong>mment.En eff<strong>et</strong> (cf. <strong>le</strong> § 95 p. 248 ci-<strong>de</strong>ssous), l’isotropie linéarisée d’unpoint en position généra<strong>le</strong> que l’on place au centre (i.e. à l’origine) d’unnouveau système <strong>de</strong> coordonnées (x ′ 1 , x′ 2 , x′ n ) sera représentée par troisgénérateurs infinitésimaux indépendants :1,2,3∑µ να kµν x ′ µ p ′ ν (k = 1,2, 3),43 — puisque 3 est <strong>le</strong> nombre total <strong>de</strong> va<strong>le</strong>urs propres comptées avec multiplicité—

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