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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 2<br />

mais en pratique le processus se fait souvent uniquement par document interposé, ne seraitce<br />

que parce que les intervenants sont partis sur d’autres missions ce qui empêche<br />

physiquement toute rencontre. D’autres problèmes se posent lorsque l’évaluation est<br />

mauvaise. Les évaluateurs peuvent avoir tendance à ne pas donner des évaluations<br />

défavorables pour éviter d’avoir à les défendre vis-à-vis de l’évalué. Ces facteurs peuvent<br />

expliquer l’inflation de la notation parfois relevée par les études sur le sujet et l’absence<br />

d’honnêteté relevé dans les discussions post-évaluations lorsqu’elles ont lieu (Wright<br />

1985).<br />

D’autre part, les évaluateurs peuvent se laisser influencer par leurs pairs sur la<br />

manière d’évaluer un collaborateur commun. Comme dans tout contexte organisationnel, la<br />

réputation des personnes intervient : un collaborateur qui jouit d’une bonne réputation se<br />

fera évaluer de manière plus favorable qu’un autre à performance égale, car l’évaluateur ne<br />

voudra pas se mettre en porte-à-faux par rapport à l’opinion générale sur la personne. De<br />

manière générale, les a priori – quelle que soit leur origine – jouent un rôle dans la<br />

détermination de l’évaluation (Hunt 1995).<br />

Enfin, d’autres limites peuvent provenir du comportement de l’évalué. Celui-ci<br />

n’est pas une personne passive, mais peut tenter d’influencer la façon dont l’évaluateur<br />

perçoit sa performance. Des recherches menées sur la manière dont l’évaluateur réagit aux<br />

diverses manières dont l’évalué justifie sa performance ont montré que l’auditeur qui<br />

attribue une mauvaise performance à des circonstances externes était mieux considéré que<br />

celui qui n’est pas parvenu à se justifier de la sorte, même si la réalité ne permet pas de<br />

corroborer ces excuses (Kaplan & Reckers 1993). De la même manière que pour la revue<br />

des dossiers de travail, on pourrait parler de « stratégies » utilisées par l’évalué. Même si ce<br />

sujet a peu été étudié dans le contexte de l’audit, il est vraisemblablement un élément<br />

fondamental de la relation entre supérieur et subordonné.<br />

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