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L'audit financier€: historique, définition, objectif

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Chapitre II – Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit – Section 3<br />

1.1 Culture et organisation<br />

La culture organisationnelle a fait l’objet de multiples <strong>définition</strong>s et il y a peu de<br />

consensus sur une <strong>définition</strong> exacte. Cependant, l’idée générale qui se dégage des<br />

<strong>définition</strong>s proposées est qu’on peut approcher la culture d’une organisation comme « des<br />

valeurs partagées par les membres d’une organisation qui se manifestent dans les<br />

pratiques de cette organisation » (Pratt & Beaulieu 1992). Ces « valeurs » et « pratiques »<br />

sont intégrées dans des systèmes de justifications élaborés pour préciser les <strong>objectif</strong>s, les<br />

activités et les fonctions de l’organisation (Chatman 1991).<br />

Les valeurs sont des croyances représentant des tendances à préférer certaines<br />

situations à d’autres. Ce sont des « croyances persistantes que certains comportements ou<br />

certains <strong>objectif</strong>s sont personnellement et socialement préférables à d’autres<br />

comportements ou <strong>objectif</strong>s » (Chatman 1991). Les valeurs sont relativement stables dans<br />

le temps, mais elles ne sont pas fixées de manière définitive et peuvent subir des évolutions<br />

tant au niveau organisationnel qu’au niveau de l’individu. Selon Hofstede et al. (1990), les<br />

valeurs culturelles sont une forme de « programmation collective de l’esprit » partagée par<br />

les membres d’un groupe social. Ce groupe social peut être l’organisation en entier ou bien<br />

des entités plus petites à l’intérieur d’elle. Une organisation peut ainsi être composée de<br />

différents départements avec une culture spécifique, eux-mêmes éventuellement divisés en<br />

groupes de travail culturellement différenciés.<br />

Le deuxième composant de la culture correspond aux pratiques à l’intérieur de<br />

l’organisation. Ces pratiques sont importantes, car elles représentent les manifestations<br />

concrètes de la culture. A cet égard, Hofstede et al. (1990) ont montré que, même si les<br />

valeurs sont importantes, c’est avant tout la « perception partagée des pratiques<br />

quotidiennes » qui est la plus significative pour expliquer les différences entre les<br />

organisations. Ceci se comprend aisément dans la mesure où les pratiques peuvent être<br />

considérées à la fois comme une conséquence des valeurs, mais aussi comme leur cause<br />

dans la mesure où les valeurs se transmettent largement par l’intermédiaire des pratiques de<br />

l’organisation.<br />

On peut alors, à l’instar de certains auteurs, appeler « normes » les pratiques<br />

organisationnelles les plus valorisées (Scott 1995). De la même manière que les valeurs<br />

représentent un idéal pour les croyances, les normes représentent un idéal pour les<br />

pratiques avec – pour les deux notions – l’écart que cela peut introduire avec la réalité.<br />

Scott (1995) appelle ainsi valeurs les « préférences et <strong>objectif</strong>s de l’organisation » et<br />

normes les « <strong>définition</strong>s de fonctionnement dans l’organisation ». De manière générale, les<br />

normes sont considérées comme plus spécifiques que les valeurs et elles définissent les<br />

moyens légitimes d’arriver aux résultats que sont les valeurs (Vardi & Wiener 1996).<br />

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